Plusieurs familles, composées de femmes, d’hommes d’affaires et d’enfants y compris des mineurs font l’objet de menaces et sont parfois contraintes de quitter le pays pour vivre dans la clandestinité. C’est ce que dénonce la LIZADEEL, dans un rapport déposé ce jeudi 23 octobre 2025 à la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), dont une copie a été consultée par notre média.

Ce rapport, qui retrace la multiplication des violations des droits humains entre novembre et décembre 2024, interpelle les autorités compétentes sur « des pratiques de violations des droits de l’homme devenues monnaie courante » dans la société congolaise. Ces dérives contraignent parfois des familles entières, des enfants et surtout des mineurs à vivre dans la clandestinité ou à quitter le pays.

« Notre enquête se base sur des témoignages et des faits qui se sont déroulés à la fin de l’année dernière, notamment en novembre 2024, lorsque la famille de Shakambolo Okito Pierre s’est retrouvée piégée après avoir prêté de l’argent à des collègues commerçants. Au moment du remboursement, le chef de famille, M. Okito Pierre Shakambolo, s’est vu proposer d’adhérer à un parti politique membre de l’Union sacrée une proposition qu’il a catégoriquement refusée », indique le rapport.

L’affaire aurait ensuite pris une tournure politique, poussant l’homme d’affaires à se cacher avec toute sa famille avant de quitter le pays de justesse.

Le rapport signale que plusieurs cas similaires ont été enregistrés au cours de la même année et recommande à la CNDH d’assumer pleinement son rôle dans la défense des droits des citoyens.

Dans le même document, la LIZADEEL dénonce « des violations des droits de l’homme commises par certains politiciens et autorités du pays », allant jusqu’à citer le cas de Mundu Mbinga Belge, mère biologique de l’épouse de la victime, une veuve innocente qui aurait également reçu des menaces pour des faits jugés imaginaires.

Enfin, la LIZADEEL réaffirme son engagement aux côtés de l’État congolais, comme elle le fait depuis plus de trois décennies, en accompagnant les femmes victimes de violences sexuelles et les enfants mineurs dont les droits sont bafoués.

 

Faustin Kalenga