L’ONU, les États-Unis et l’Union européenne expriment leur préoccupation face à la montée des tensions dans le territoire de Masisi, où le M23 a relancé des hostilités depuis le début de l’année.
Dans des déclarations publiées ce lundi et ce mardi 7 janvier, ces puissances mondiales soulignent que la reprise des combats compromet les efforts de paix souhaités par les organisations régionales.
Bintou Keita, cheffe de la MONUSCO, déplore que ces offensives aient causé la mort d’au moins sept personnes et entraîné le déplacement de plusieurs civils. Elle condamne la violation de l’accord du cessez-le-feu et exige la fin des hostilités.
« Le M23 a violé le cessez-le-feu signé le 3 juillet entre la RDC et le Rwanda. Cette escalade de violence, qui touche gravement les populations civiles, constitue un tournant tragique et doit cesser immédiatement », a-t-elle déclaré.
Le département d’État américain a exprimé une position similaire, appelant Kigali et Kinshasa à rester fermement engagés dans le processus de Luanda.
« Les avancées continues du M23 et la prise du chef-lieu de Masisi compromettent les efforts visant à parvenir à une paix négociée dans l’est de la RDC. Nous exhortons la RDC et le Rwanda à respecter leurs engagements dans le cadre du processus de Luanda », a déclaré Washington.
Selon un communiqué publié lundi dernier, l’Union européenne appelle le Rwanda à cesser son soutien aux rebelles et à retirer ses troupes de la RDC.Pour l’UE, « il est crucial que toutes les parties au conflit désamorcent la situation et mettent rapidement en œuvre toutes les décisions et engagements convenus dans le cadre du processus de Luanda.
Sur le terrain, le M23 poursuit sa conquête de nouvelles localités. Ce mardi, il a mené des attaques près de Saké, à 27 kilomètres de Goma, où il est accusé d’avoir tué trois civils à la suite d’une bombe larguée sur la ville.
Jean Ngaviro