Pour le professeur Boniface Tsheza, historien de formation, la constitution de la République Démocratique du Congo a été rédigée par 21 personnes, parmi lesquelles seulement 3 Congolais.

« Au départ, six Congolais avaient été choisis parmi tant d’étrangers, mais seuls trois ont participé à l’élaboration de la constitution », déclare le professeur Boniface Tsheza.

Selon cet historien, le débat autour du projet de réforme constitutionnelle ne devrait pas avoir lieu, car, estime-t-il, plusieurs articles de la loi fondamentale constituent un piège tendu par les Blancs.

« Si vous ne le savez pas, la loi Bakajika a été modifiée sous la volonté du gouvernement belge. Robert Mugabe a décidé de soutenir Joseph Kabila après la mort de son père ; en échange de son soutien, il a obtenu l’appui de la Belgique pour la loi Bakajika, qui a dépouillé l’État congolais de son plein pouvoir sur le sol et le sous-sol », explique-t-il.

Cet historien reste convaincu que la constitution de la RDC est une émanation étrangère. Il mentionne notamment le professeur Esambo, actuel conseiller en matière de sécurité du chef de l’État, qui, dans l’un de ses ouvrages, a confirmé et cité les noms de trois personnes ayant participé à l’élaboration de la constitution.

« Le professeur Esambo est vivant. Il a aussi écrit cela. Je vous confirme qu’il y a eu 21 personnes qui l’ont rédigée, parmi lesquelles seulement trois Congolais. C’est une insulte de voir des intellectuels, aujourd’hui, au nom de leurs intérêts personnels, décider de mettre de côté l’intérêt supérieur », déplore Boniface Tsheza.

Par ailleurs, cet historien approuve la démarche de révision ou de changement de la constitution pour, selon lui, sauver le pays du danger de la balkanisation et le libérer de l’emprise extérieure.

Faustin Kalenga

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