La réforme constitutionnelle envisagée par le chef de l’État congolais Félix Tshisekedi suscite de vives réactions au sein de la classe politico-sociale de la RDC.
De plus en plus de voix s’élèvent pour s’opposer à cette réforme, jugée par certains comme risquant de mener le pays dans une mauvaise direction. Parmi ces opposants, Monseigneur Fulgence Muteba estime que la révision constitutionnelle est très dangereuse, car elle pourrait conduire à la balkanisation du pays.
« C’est une question de cohérence et de priorité. Pendant que le pays est occupé par des forces étrangères, soutenues par des fils du terroir, ce n’est pas le moment de tenter une expérience comme celle-là. C’est une initiative suicidaire, et nous risquons de connaître la balkanisation. C’est ce que nous redoutons. Nous devons nous demander si c’est une priorité », a déclaré Fulgence Muteba, archevêque de Lubumbashi.
Il convient de signaler que le chef de l’État, Félix Tshisekedi, est déterminé à réviser la constitution, qu’il considère comme un obstacle au bon fonctionnement de l’État.
Lors de sa visite à Kisangani, dans la province de la Tshopo il y a peu, il a affirmé que rien ne l’empêcherait de procéder à cette révision. Pour ce faire, une commission sera mise en place au début de l’année 2025 pour réfléchir à cette question.
Zéphyrin Pengume
