Le mardi 1er juillet, au Centre culturel et artistique des pays d’Afrique centrale (CCAPAC) à Kinshasa, le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, accompagné de la Première Dame, Denise Nyakeru Tshisekedi, a officiellement lancé le Forum national sur le droit à la réparation.
Cette initiative vise à répondre aux besoins criants de justice et de réparation pour les victimes de violences sexuelles dans l’Est de la République démocratique du Congo , une région lourdement marquée par des décennies de conflits.
Les violences sexuelles, utilisées comme armes de guerre dans les conflits récurrents de la RDC, ont causé des traumatismes profonds chez des milliers de survivantes et victimes. Face à cette tragédie humaine persistante, les organisations humanitaires, notamment médicales, continuent d’appeler la communauté internationale à maintenir la prise en charge des victimes comme une priorité, malgré les contraintes budgétaires actuelles.
Organisé par le Fonds national de réparation des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des victimes de crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (FONAREV), s’inscrit dans une démarche de justice réparatrice. Avec le soutien du ministère des Droits humains, ces assises, prévues du 1er au 4 juillet 2025 à Kinshasa, offrent un espace d’écoute, d’échange et d’engagement collectif pour reconnaître les souffrances des victimes et leur donner une voix dans les processus de réparation ,mobiliser les acteurs nationaux et internationaux autour de la lutte contre l’impunité des auteurs de violences sexuelles ainsi que renforcer les dispositifs existants, tels que le FONAREV, pour garantir un accès effectif à la justice et à la réparation.
Dans son discours d’ouverture, le Président Félix Tshisekedi a réaffirmé son attachement à la défense des droits humains et à la justice pour les victimes. Il a salué le courage des survivantes et a appelé à une mobilisation collective pour mettre fin aux violences sexuelles et assurer une réparation digne.
Ce Forum marque une étape cruciale dans le combat pour la reconnaissance des droits des victimes en RDC. En rassemblant des acteurs locaux et internationaux, il ouvre la voie à des solutions concrètes et durables pour répondre à cette crise humanitaire. La justice et la réparation ne sont pas seulement des nécessités juridiques, mais également des impératifs moraux pour reconstruire les communautés affectées et restaurer leur dignité.
Abigaël OLOMBO