L’ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, a réuni mardi 14 octobre à Nairobi, capitale du Kenya, une partie de l’opposition politique congolaise pour un conclave de deux jours.

Plusieurs figures de l’opposition, principalement proches de l’ancien chef de l’État, ont répondu à cette invitation. Parmi elles figurent Néhémie Mwilanya, Moïse Nyarugabo, Patient Sayiba, José Makila, Jean-Claude Vuemba, Franck Diongo, ainsi que l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo, resté discret sur la scène politique depuis sa condamnation à dix ans de prison.

D’autres ténors de l’opposition, tels que Martin Fayulu, Jean-Marc Kabund et Moïse Katumbi, ont en revanche brillé par leur absence. Selon plusieurs sources, ils auraient décliné l’invitation de Joseph Kabila afin de ne pas faire de lui le chef de file de l’opposition.

L’autorité morale du Front Commun pour le Congo (FCC) tenterait ainsi de rassembler l’opposition autour de sa personne, malgré sa condamnation à mort par la justice congolaise pour haute trahison, participation à un mouvement insurrectionnel et crimes de guerre.

Si les résolutions de ce conclave ne sont pas encore connues, il convient de rappeler que la question d’un dialogue national inclusif demeure le principal point de discorde au sein de la classe politique congolaise.

En séjour à Bruxelles, le président Félix Tshisekedi, devant des membres de la diaspora congolaise, a rejeté l’idée d’un dialogue tel que proposé par l’opposition et soutenu par la CENCO. Tout en se disant ouvert à des discussions, il a posé une condition préalable : une prise de position claire de l’opposition condamnant sans ambiguïté Paul Kagame comme principal agresseur de la RDC.

 

Faustin Kalenga