L’ancienne ministre des Droits humains, Marie-Ange Mushobekwa, a qualifié de dérapage la dernière sortie médiatique du vice-premier ministre en charge des Transports, des Voies de communication et du Désenclavement, Jean-Pierre Bemba.
En effet, lors de son passage le lundi 9 juin à l’émission *Face à face* sur Top Congo, le vice-premier ministre Jean-Pierre Bemba s’est farouchement attaqué à l’ancien chef de l’État, Joseph Kabila, qu’il accuse d’avoir tenté d’ôter la vie à l’actuel chef de l’État, Félix Tshisekedi, avec la complicité de Moïse Katumbi et des évêques de la CENCO.
Plusieurs réactions, de sens divers, ont sanctionné cette sortie médiatique. Pour l’ancienne ministre des Droits humains et journaliste de profession, Marie-Ange Lushi, qui qualifie les propos de Jean-Pierre Bemba de dérapage, le journaliste qui l’a reçu est complice pour ne l’avoir pas interrompu.
« J’étais journaliste formée et professionnelle pendant une quinzaine d’années avant de m’engager en politique. Humblement, je pense que la déontologie et l’éthique recommandent que lorsqu’un invité commence à déraper sur le plateau, il appartient au présentateur de le recadrer et de le remettre sur le droit chemin. »
Pour la ministre honoraire, le fait que le présentateur laisse son invité s’exprimer sans interruption dans ce qu’elle qualifie de propos offensants, diffamatoires et incitant à la haine et à la division rend ce présentateur complice de ces propos.
Notons que, pour Marie-Ange Mushobekwa, n’importe qui pouvait tenir de tels propos, mais pas un homme à la trempe de Jean-Pierre, de surcroît vice-premier ministre en fonction.
Zephy Pengume
