Les forces politiques et sociales issues de l’opposition au Sud-Kivu dénoncent le projet de changement de la Constitution de la RDC porté par Félix Tshisekedi et l’UDPS.
Dans une déclaration commune rendue publique ce vendredi 6 décembre, ces formations politiques estiment que la priorité pour le pays est l’amélioration des conditions sociales des citoyens. Elles soutiennent que l’actuelle loi fondamentale n’empêche pas Félix Tshisekedi de se pencher sur des questions cruciales de la nation.
« Aucune disposition de la Constitution n’empêche Monsieur Tshisekedi d’améliorer les conditions sociales du peuple congolais, notamment en garantissant une rémunération décente pour nos militaires, policiers, enseignants, médecins et autres fonctionnaires de l’État », lit-on dans la déclaration.
Les opposants notent que la souffrance des Congolais a atteint un niveau tragique, que la corruption et les détournements se sont ancrés et ont été institutionnalisés. Ils s’insurgent contre la restriction de l’espace politique, notamment avec la détention de leaders politiques et d’opinion, tels que Seth Kikuni, Jean-Marc Kabund, Mike Mukebayi, etc.
Contrairement au chef de l’État, qui a affirmé que la Constitution congolaise avait été rédigée à l’étranger par des étrangers, la coalition de l’opposition au Sud-Kivu rappelle qu’elle est le fruit d’un travail des Congolais réunis à Simisimi, à Kisangani, rédigée par le Parlement congolais et adaptée par l’ensemble du peuple.
« La Constitution a été conçue pour assurer le bon fonctionnement des institutions de la République, prévenir les conflits internes, promouvoir et consolider la cohésion et l’unité nationales, garantir les libertés publiques, promouvoir l’État de droit, empêcher les dérives dictatoriales et garantir une alternance démocratique régulière », rappellent les opposants.
Par ailleurs, ils notent que le pays est menacé par des groupes armés tels que le M23, les FDLR, les Red Tabara, les FNL, les Twigwaneho, les Ngumino, Makanika, ainsi que de nombreuses milices locales.
De ce fait, les forces politiques et sociales estiment que tout projet de révision ou de changement de Constitution est injustifié, inopportun, illégal, anticonstitutionnel et constitue une menace grave pour la cohésion nationale, ainsi qu’une haute trahison de la part de Félix Tshisekedi.
Les opposants du Sud-Kivu lancent par ailleurs un appel à tous les citoyens afin qu’ils s’opposent à la démarche du parti au pouvoir pour stopper « la dictature » que Félix Tshisekedi veut instaurer en RDC.
Jean Ngaviro