» Il n’ya pas eu un accord secret entre mon prédécesseur et moi « , a déclaré Félix Tshisekedi devant la presse en marge de la 78e Assemblée générale des Nations Unies.  » Il y a bel et bien eu un accord dont je suis un des rédacteurs, un accord validé par trois chefs d’État africains « , a rétorqué Corneille Nangaa dans un document signé par l’ancien président de la centrale électorale qui a choisi le chemin d’exile.

C’est donc là un jeu de ping pong entre le régime et l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante, qui s’est lui aussi déclaré candidat à la présidentielle de 2023.

Selon Nangaa, Félix Tshisekedi n’avait pas gagné les élections et donc sa accession à la magistrature suprême est un choix opéré par Joseph Kabila.

Supposons donc que, les propos de Corneille Nangaa soient avérés. Quelle serait leur importance en ce moment où Tshisekedi pense plutôt à comment rempiler pour un deuxième mandat? Peut-on utiliser cet argument pour faire une contre campagne à l’élection de Félix Tshisekedi ? Pourquoi l’ancien président de la CENI veut se lancer dans une poursuite de vent qui ne peut ni construire le pays, moins encore être un obstacle pouvant empêcher Tshisekedi à remporter la présidentielle prévue au 20 décembre prochain ?

Aux yeux de tous, l’ONU sait bien que cette évidence, si s’en est une, ne peut être un argument pour quelqu’un qui veut battre Tshisekedi dans les urnes aux scrutins, le quatrième cycle que la RDC organise en Décembre.

Si le petit peuple ne sait pas, les observateurs de la scène politique de partout à travers le monde, savent que la politique est synonyme des secrets qui des fois vont à l’encontre des principes sociaux mais qui concourent à l’équilibre sociétal.

Quand en 2001, Joseph Kabila accède à la magistrature suprême après l’assassinat de Mzee Laurent Désiré Kabila, il n’était pas le plus méritant à ce poste. Non. On devait choisir un nom qui, aimé ou pas, était considéré comme celui pouvant garantir un certain équilibre.

Bien que l’on considère que la démocratie c’est la voix de la majorité, le choix de la personne appelée à présider à la destinée d’une nation, va des fois au delà des principes démocratiques.

Si donc Kabila est la source du pouvoir de Félix Tshisekedi, c’est-à-dire que c’est lui qui a décidé que la victoire soit attribuée au fils du Sphinx de Limete, beaucoup verront dans ce scénario une sagesse divine. Pourquoi ? Parce que, un Tshisekedi qui ne gagne pas aux élections mais qui dirige le pays 5 ans durant sans de grandes contestations sur les résultats, c’est un message bien contraire de ce qui se dit.

Imaginons que l’on ait proclamé Emmanuel Shadari ou Martin Fayulu vainqueur de la présidentielle et que l’Udps conteste. Ce seraient des contestations tout au long de la mandature et avec autant de dégâts.

Ainsi donc, la classe politique ferait mieux de nous épargner des discours qui ne peuvent pas avancer le pays et se concentrer à l’essentiel qui, pour l’instant, reste l’intégrité territoriale menacée, la pauvreté et l’économie qui traîne à décoller malgré tout le potentiel dont dispose la République Démocratique du Congo.

Jacques Amboka

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