« Le bilan est de 2 morts et plusieurs dégâts matériels », avait déclaré le Vice-ministre de la justice et garde des Sceaux Samuel Mbemba après sa descente sur le lieu à la matinée du drame survenu à la prison centrale de Makala dans la nuit de dimanche 1er au lundi 02 septembre.
Après la réunion tenue par le vice-premier ministre de l’Intérieur, décentralisation et affaires coutumières, tout a changé. Jacquemin Shabani a plutôt annoncé un bilan de 129 morts, plongeant ainsi l’opinion dans l’émoi certe mais aussi suscitant d’interrogations sur le sens même du bilan livré par le vice ministre de la justice quelques heures avant.
Ayant donné ce bilan de 2 morts après une visite sur le lieu, l’adjoint de Constant Mutamba avait-il vraiment visité Makala? C’est la première question que certains se posent, car, il est incompréhensible que ce membre su gouvernement descende aussi bas.
» Je ne sais pas si ce vice ministre est bel et bien allé à Makala pour constater les dégâts. Et pour quoi il ne parle pas de 3, 4, 10, ou 25 morts? » , s’interroge un étudiant avant de lâcher :
» Le vice ministre de la justice a t-il un problème particulier avec le chiffre 2? « .
Tout aussi grave que choquant, l’annonce de ce bilan quelques heures après les événements, démontre à suffisance que l’homme n’est pas à sa place et constitue un danger pour la réforme de la justice que son titulaire est en train d’initier. Alors que, cet événement continu à faire la une, d’aucuns se posent la question si le sens de l’honneur ne pouvait pas contraindre à ce membre du gouvernement de rentre le tablier?
Mais, comme la démission ne fait pas partie de la culture congolaise, même quand on a chié en public ou attrapé la main dans le sac, l’on a plus honte. Mais qu’à cela ne tienne, la hiérarchie ne peut-elle pas demander sa démission ? Et si elle ne le lui demande pas, la population ne peut-elle pas exiger la démission de Samuel Mbemba ?
La Rédaction