Dès l’ouverture de la grille pour le test des candidats inspecteurs des Finances, Rubens Ekwaki était bien là à l’université Protestante du Congo ce dimanche 10 octobre 2021.

Licencié en économie à l’université Catholique de Kinshasa, Rubens fait donc partie de ces quelques milliers des congolais qui se disent disposés à apporter leurs contributions à l’édification du pays dans ce secteur de l’inspection des finances.

A la question de savoir, s’il ne se sent pas complexé de participer à un test où l’on enregistre très peu des personnes vivant avec handicap?

Rubens Ekwaki soutient avec conviction que dans ce test, il ne s’agissait pas des capacités physiques qu’on est appelé de démontrer.

 » Je suis là parce qu’il est question des capacités intellectuelles qu’on doit démontrer et non des capacités physiques. Si on nous avait demandé des conditions physiques pour y participer, je serait bien entendu éliminé dès le départ. Comme ce n’est pas le cas, je me présente comme tous les autres candidats et je ne fais nullement allusion à la personne avec mobilité réduite que je suis » a déclaré Rubens Ekwaki à 24 News Agency.

 

Néanmoins, il s’est tout de même plaint de voir que sa mobilité réduite a d’une certaine façon affecté son test car, bien que touchant profondément les deux membres inférieurs, le mouvement de sa main droite avec laquelle il écrit est un peu ralenti.

 » J’ai été un peu énervé avec le déroulé du test de dictée. Je n’ai pas été si rapide pour tout finir. Mais on fait avec, et je n’écris pas et même jamais avec des fautes. Ça ils s’en rendront compte » a t-il déclaré.

Rubens Ekwaki est né valide et a joué au football dans son enfance comme tous les enfants. C’est à l’âge de 10, 11 ans que ce jeune a vu sa vie basculer à Bumba, sa cité natale.

Un jeune très brillant, Issue d’une famille pauvre, il a obtenu une bourse qui lui a permis d’effectuer avec succès ses études universitaires à l’université Catholique de Kinshasa.

Toutes les démarches effectuées pour l’emploi se sont révélées sans succès.

 » Nous n’avons pas encore toutes les structures pouvant nous permettre de travailler avec des personnes handicapées » lui disent souvent les responsables des sociétés où ils déposent inlansablement la demande d’emploi.

Rappelons que pour ce test l’inspection générale des finances qui accuse un déficit criant d’inspecteurs, va retenir environ une soixantaine.

La rédaction

 

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