Le Premier ministre belge, Alexander De Croo, a réaffirmé, jeudi, le soutien de la Belgique à la République démocratique du Congo (RDC) face à l’agression rwandaise. Devant la Chambre des représentants, il a dénoncé l’activisme des Forces rwandaises de défense (RDF) et l’appui de Kigali au groupe rebelle du M23, appelant à une mobilisation internationale pour mettre fin à cette situation.

Un engagement ferme de la Belgique

Alexander De Croo a qualifié la situation sécuritaire dans l’est de la RDC de « dramatique », soulignant la nécessité pour le Rwanda de cesser tout soutien au M23. « L’essentiel est que l’ingérence rwandaise prenne fin à l’est du Congo », a-t-il déclaré, précisant avoir échangé la veille avec le président congolais, Félix Tshisekedi, afin de coordonner une réponse internationale à cette crise.

Le Premier ministre a également rappelé la position critique de la Belgique à l’égard du protocole européen sur les minerais, affirmant que son pays prône le respect du droit international et de la souveraineté des États, « que ce soit en Ukraine, au Proche-Orient ou en RDC ». Il a promis que la Belgique ferait « tout pour mettre un terme à cette agression et sauver des vies humaines ».

Vers des sanctions contre Kigali ?

Plusieurs députés belges ont appelé à des sanctions sévères contre le Rwanda. François De Smet a dénoncé une agression rwandaise manifeste contre la RDC, plaidant pour des mesures économiques et un embargo sur les armes. Lydia Mutyebele Ngoi a, quant à elle, insisté sur l’urgence d’une réponse humanitaire et diplomatique, tout en exigeant le retrait du M23 et des troupes rwandaises du territoire congolais.

De son côté, Kathleen Depoorter a accusé le régime de Paul Kagame de piller les ressources minières congolaises. Elle a recommandé l’envoi d’une aide humanitaire d’urgence à l’est du Congo, la réévaluation des 40 millions d’euros destinés à la coopération au développement avec le Rwanda, et un contrôle plus strict des fonds susceptibles de bénéficier à l’armée rwandaise.

Alors que la pression internationale s’intensifie, le Rwanda se retrouve de plus en plus isolé sur la scène diplomatique. Paul Kagame pourrait être contraint de revoir sa stratégie face aux nombreuses voix exigeant la fin des violences en RDC.

Don de Dieu Mbavu

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