Les négociations pour le rétablissement de la paix à l’Est de la République démocratique du Congo ont démarré ce lundi 28 novembre à Nairobi. Le Chef de l’État congolais y a pris part par visioconférence et a, dans son intervention déclaré non agrata le M23 à ces pourparlers.

Tshisekedi ne tergiverse pas sur cette question, d’autant plus que Kinshasa, avec des preuves à l’appui qualifie ce mouvement comme terroriste. Une option qui illustre la détermination du chef de l’État congolais et l’ensemble des autorités congolaises à trouver solution en dialoguant directement avec le soutien du M23 qui est le Rwanda.

La réaction de Félix Tshisekedi est largement soutenu par la population dans les rues de Kinshasa. Où la plupart, les congolais soutiennent sans réserve leur président et estiment qu’il doit tenir jusqu’au bout et ne jamais céder à n’importe quelle pression extérieure qui pousse la RDC à associer le M23 à ces discussions.

 » la racine de tout ce mal c’est Paul Kagame. Alors le M23 doit se sentir sécuriser au cours de ces pourparlers du fait que c’est leur parrain qui le représente à la table de négociation. Ainsi il n’y a aucun sens de les associer car tout ce qu’ils font est dicté par Paul Kagame. La RDC discute avec leur chef le président rwandais et celui-ci va donner des injonctions qu’ils vont exécuter » déclare Annie, une étudiante à l’université de Kinshasa.

D’autres estiment encore que Tshisekedi doit rester ferme dans sa décision car associer le M23 à ces discussions fini par discuter de leur intégration dans les forces armées de la RDC.

 » ce serait une betise de plus pour les autorités congolaises d’avoir à la table de négociation le M23 qui est une branche de l’armée rwandaise avec comme mission d’executer les intentions hégémoniques et expansionnistes de Paul Kagame sur le territoire congolais. Avoir le M23 comme interlocuteur dans ces discussions aboutira à une probable réinsertion de ces éléments au sein des FARDC. Ce qui va davantage fragiliser nos forces armées car en réalité nous auront des éléments qui obéissent à Kigali mais se passant pour la défense de nos territoires. Je n’ai pas voté Tshisekedi, je ne suis pas non plus son fanatique, mais sur cet angle et dans l’intérêt supérieur de la patrie, je le soutiendrai jusqu’au bout  » déclare de son côté un économiste sous l’anonymat.

Il faut noter que, la RDC dans cette situation d’instabilité qui dure depuis plus de deux décennies, se trouve dans une phase très décisive de son histoire. Le Rwanda qui a longtemps bénéficié du soutien à diverses formes de la communauté internationale ne peut pas abandonner son projet de balkanisation de la RDC. Il appartient donc aux congolais de se montrer plus défenseurs de la patrie pour venir à bout des intentions de Paul Kagame à qui le soutien de la communauté internationale commence à faiblir progressivement.

Un éveil patriotique est exigé pour que les congolais puissent retrouver la stabilité dans sa partie Est qui regorge d’importantes richesses que se sert le Rwanda pour bâtir son économie. Les observateurs de la scène politique africaine sont unanimes que l’instabilité à l’Est de la RDC profite au Rwanda pour bâtir son économie et faire passer Paul Kagame comme un leadership modèle dans le continent.

Cette instabilité est donc un Real bifteck à la bouche du Président rwandais que les congolais sont déterminés à lui arracher. Ce qui justifie toute sa rage. Avec une détermination tous azimuts, les lignes bougent sur tous les fronts.

À chacune des rencontres panafricaines les autorités congolaises ne se retiennent plus pour exprimer la colère de toute une nation qui a subie toute sorte d’humiliation face à un pays avec lequel l’on pouvait vivre en paix et penser l’avenir.

Commençant par Christophe Lutundula, vice premier ministre des affaires étrangères, en passant par Didier Manzenga ministre de l’intégration régionale qui a voulu tabasser le ministre des affaires étrangères du Rwanda, ou encore dernièrement Jean-Lucien Bussa qui a bien choisi les mots face à Paul Kagame au sommet de l’UA à Niamey, sans oublier le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde au sommet de la francophonie, la leçon est bien assimilée pour qu’on ne donne plus à Kagame un espace de s’en orgueillir.

Comme pour dire qu’un membre du gouvernement ou n’importe quelle personnalité qui participe à une rencontre de quelque nature que se soit, doit dans ce contexte de l’agression consacrer une partie de son intervention à mettre à nu la volonté belliqueuse du Rwanda avant d’aborder la matière de la rencontre.

 

La rédaction

 

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