La province de l’Ituri est actuellement frappée par la pandémie de la Covid-19. Pour limiter sa propagation, le gouvernement provincial, à travers son ministère de la santé, envisage le confinement de la ville de Bunia, confirme l’élu local, le député national Emmanuel Adubango qui s’est confié à la rédaction de www.24 Newsagency.com
A l’heure actuelle, la province de l’Ituri compte 60 cas de Covid-19. Les autorités provinciales sont encore en pourparlers pour surveiller de près l’évolution de la pandémie dans toute la province. « C’est maintenant qu’on a commencé à gérer la situation de Covid-19 en Ituri. La population s’est rendue compte que c’est vrai. Tout dernièrement on a même voulu envisager le confinement de la ville de Bunia. Mais ce n’est pas encore lancé. C’est dans le programme du gouvernement provincial », confirme l’élu local.
Les discussions sont en cours pour tenter de stopper la propagation de la maladie dans une ville qui a déjà connu beaucoup de cas d’épidémies. Le député national Emmanuel Adubango affirme qu’il y a actuellement des discussions au niveau de la province autour de la décision du confinement. Il y en a qui pensent que c’est Kinshasa qui doit prendre cette décision. D’autres par contre, estiment que le gouvernement provincial est compétent pour prendre des décisions au niveau de la province.
S’agissant de la réouverture des écoles, l’élu local en confirme l’effectivité tout en relevant le fait que la persistance de la guerre dans certains endroits ne le permet pas. « Dans plusieurs endroits, les enseignements ne peuvent pas reprendre, par exemple à Djugu. La guerre persiste dans beaucoup d’endroits », a-t-il indiqué. Le ministre de l’intérieur va présenter un programme sur le plan sécuritaire »
Une rencontre entre les députés nationaux et provinciaux élus de l’Ituri et le gouverneur de la ville Jean Bamanisa est prévue dans les prochains jours. Au cœur des échanges, il sera question avant tout d’analyser la situation de la Covid-19, avant de brosser la situation sécuritaire de la province. « On ne peut pas parler développement sans la sécurité. Des cas des tueries dans les territoires d’Irumu et Mambasa où les ADF Nalu sont toujours très actifs persistent », renchérit l’élu de l’Ituri.
Armel Langanda
