Les conditions sociales des populations du Kasaï oriental laissent à désirer dans tous les domaines de la vie, ce, malgré le changement des régimes depuis l’époque coloniale jusqu’à ce jour.
Plusieurs notables de ladite province se sont réunis lundi 29 novembre 2021, au sein d’une association, dénommée, “Qu’avons-nous fait” pour alerter les autorités du pays sur les conditions “invivables” dans lesquelles, vivent les populations de la province du Kasaï Oriental.
Dans un communiqué rendu public le même jour, cette notabilité dénonce l’injustice dont est victime la province du Kasaï Oriental et spécialement la ville de Mbuji-mayi qui ne manifeste aucune politique de développement.
«Jadis aucune politique de développement de la province n’avait été initiée. Nous étions par conséquent, assimilés à l’opposition et avions subi toutes formes d’injustice. Aujourd’hui que l’opposition de hier , est au pouvoir, les conditions de vie sont bien pires qu’il y a cinq ans», note le communiqué.
La notabilité du Kasaï Oriental constate avec regret que la ville de Mbuji-mayi est toujours convoitée pour ses diamants qui construisent des villas et autres ailleurs, au détriment des autochtones. Tout cela avec la complicité de plusieurs opportunistes.
Pour ce faire, la notabilité évoque la vente d’un sac de maïs produit à Kanyama Kasese, qui est vendu à 18.000 Fc pour la ville de Kinshasa et à 38.500 Fc à Mbuji-mayi alors que quelques kilomètres seulement séparent, la ville de Mbuji-mayi du lieu d’exploitation.
«Qu’avons-nous fait pour mériter tout cela», s’interrogent les notables.
La notabilité du Kasaï-Oriental, note avec indignation l’opacité dans la gestion de quelques rares projets de construction (Tshilejelu) initiés et gérés malheureusement par le cabinet du chef de l’État sans suivi permanent et donnant lieu à des détournements des fonds publics sous l’œil impuissant des gouvernants.
«Nous sommes au bout de notre patience et rien ne présage un lendemain meilleur de notre province avec le régime de notre digne fils à l’allure où vont les choses», précise le communiqué.
Les notables du Kasaï-Oriental invitent les autorités compétentes à s’employer activement sur la recherche des solutions aux problèmes sociaux notamment, la crise alimentaire, les infrastructures, l’éducation de base, les soins de santé et autres pour “espérer gagner une fois de plus la confiance du peuple aux échéances électorales à venir”, car ,ajoutent-ils, “la pauvreté au Kasaï Oriental a atteint son paroxysme”.
Faustin Kalenga