Raymond Ndong Sima, nommé à la tête du gouvernement de la transition au Gabon, par le général Oligui Nguema, préconise une période de deux ans avant les prochaines élections libres.

Proclamé président de la transition au Gabon, après le coup d’État contre Ali Bongo Ondimba, réélu président après quatorze ans de règne, le général Brice Oligui Nguema avait promis aussitôt de rendre le pouvoir aux civils par des élections au terme d’une période dont il n’avait pas annoncé la durée.

Le nouveau premier ministre a estimé, dimanche 10 septembre dans un entretien avec l’Agence France-Pressece, qu’un délai de deux ans est un objectif raisonnable avant de préciser que celle-ci pourrait être légèrement supérieure ou inférieure.

« Il est bon de partir sur un objectif raisonnable en disant : nous avons le souhait de voir le processus aboutir en vingt-quatre mois pour qu’on puisse revenir à des élections », a-t-il déclaré.

Nommé premier ministre Jeudi dernier, Raymond Ndong, économiste de 68 ans avait été premier ministre de M. Bongo de 2012 à 2014 mais s’était éloigné du pouvoir et s’était présenté contre l’ex-chef de l’Etat aux présidentielles de 2016 et 2023.

Il a annoncé la composition de son gouvernement, samedi dernier, comprennant d’anciens ministres du président déchu, des membres de l’ex-opposition et des personnalités de la société civile auparavant hostiles à M. Bongo et à sa famille, qui dirigeait le pays depuis plus de cinquante-cinq ans.

La charte de transition mise en place par les militaires interdit aux membres du gouvernement provisoire de se présenter aux prochaines élections, Ndong Sima compris, mais n’exclut pas explicitement que le général Oligui puisse alors briguer la présidence. Ce dernier a également promis une nouvelle Constitution, qui sera adoptée par référendum, et un nouveau code électoral, avec la participation de toutes les forces vives de la nation.

Bénie Tabi

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