Le terme «100 premiers jours» est un concept développé par Franklin Delano Roosevelt, 32ème président des Etats Unis d’Amérique (USA).

Après son élection en 1933, Roosevelt avait mis en œuvre sa politique libérale qui aboutira à
l’adoption de 13 lois majeures qui ont changé la situation économique des USA. Depuis lors, les « 100 premiers jours » d’un mandat présidentiel ont pris une signification symbolique à travers le monde, et la période est considérée comme une référence pour mesurer le succès précoce d’un président.

Bien que nous voyions des gens traînés devant la justice congolaise en relation avec le programme de 100 jours du Chef de l’Etat , nous devons reconnaître que ce programme a démontré la volonté du président Félix Tshisekedi de placer le peuple congolais au centre de sa politique,
et sa détermination de faire de la RDC un pays émergent.

Le Directeur de Cabinet du président de la république connaîtra son sort le 20 juin prochain. Depuis qu’il fût arrêté, on constate dans l’opinion publique une sorte de l’ignorance totale concernant le rôle de la justice dans un Etat de Droit. Son arrestation ne peut pas se transformer en une occasion de creuser une haine personnelle contre lui. Entant que père de famille, Vital Kamerhe a besoin de vivre en harmonie avec la société comme nous tous, et son arrestation ne peut en aucun cas lui empêcher ce besoin ultime. Par contre, entant que société, nous devons nous focaliser sur les acts dont il est prétendument accusé, au lieu de s’acharner sur sa personne.

C’est pourquoi d’ailleurs, le palais de justice est toujours considéré par les juristes comme un hôpital du droit malade. Car la justice est l’une des bases primordiales sur lesquelles repose une société démocratique. Aussi, le degré de civilisation d’un peuple se mesure à la qualité de sa justice.

Ce procès pénal se déroule dans une dispensation affectée et dominée par la puissance de réseaux sociaux. L’avantage des réseaux sociaux est que, cette technologie donne à tout le monde sans exception, l’occasion de s’exprimer et propager rapidement l’information à travers le monde sans se déplacer. Mais aussi, les réseaux sociaux sont à la base de la fabrication et propagation des fausses informations communément appelées « Fake News ».

Des études récentes ont montré que l’essor des médias sociaux a rendu une tâche difficile aux gens de distinguer quelles informations sont fausses et quelles informations sont réelles. Cette incertitude crée de la confusion et des malentendus sur d’importantes questions sociales , politiques et juridiques.

Pour ce qui concerne Kamerhe, nous avons vu une liste de maisons qui auraient été achetées par lui dans quelques pays d’Europe faisant des tournées sur les réseaux sociaux. Étonnamment, cette vraie fausse information a été rapidement retournée par Mr Didi Kinuani, ancien mari de Mme Hamida et Mme Sonia Rolley, la correspondante de RFI basée à Kinshasa. Cette intervention nous a permis de conclure que, pas toutes les maisons soupçonnées dans ce procès ont étaient achetées en 2019 par Vital Kamerhe ou sa femme.

Si ces informations n’étaient pas partagées, nous aurions cru la version des réseaux sociaux et ferions une analyse basée sur des informations incorrectes. La leçon à tirer ici est que, nous devons faire très attention à tout ce que nous lisons dans les réseaux sociaux, car tout ce que nous lisons ne pas de l’information et toute information de Twitter ou Facebook ne pas nécessairement consomable. Bien que je sois partisan d’une justice juste, équitable et sociale, je ne détesterai jamais un être humain simplement parce qu’il a une cause à répondre devant un tribunal. Je jouerai toujours contre le ballon et non contre un homme. J’appartiens au camp de l’Etat de Droit et non à celui des émotionés.
Laissons la justice faire son travail au lieu de passer du temps sur la justice kangourou des réseaux sociaux.

Leonard Mulunda
Consultant en Communication politique à AfriPAHR.
MPA en Politique Publique et Gouvernance Globale.
Doctorant en Diplomatie Economique

By 24news

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