Matata Ponyo finira par être entendu et peut-être cloué. La dernière convocation adressée à l’ancien premier ministre par le procureur général, semble faire passer à la vitesse supérieure cette affaire qui a fait un bras de fer entre d’abord la Chambre haute pour la levée des immunités du senateur Matata, puis la justice qui à son temps la Cour constitutionnelle s’était déclarée incompétente de juger l’ancien premier ministre.

Cette position, serait selon certaines sources à la base du départ de l’ancien président de cette Cour. Le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, avait plusieurs fois exprimé son indignation de voir que les immunités dont le sénateur était couvert faisaient obstacles à la justice pour que cet ancien haut fonctionnaire de l’État puisse rendre compte de sa gestion.

Augustin Matata, un des premiers ministres de la RDC qui a exercé pendant une plus longue période, fait partie de ceux qui ont travaillé étroitement avec l’ancien Chef de l’Etat Joseph Kabila. Avec la rupture de la Coalition FCC-CACH, et cette vague de transhumance qui s’en est suivie, Matata n’a pas traversé bien qu’il n’entretenait pas vraiment des bonnes relations avec sa famille politique où beaucoup lui étaient hostiles.

C’est d’ailleurs cette hostilité de l’entourage de Joseph Kabila qui aurait joué à sa défaveur pour la désignation de Dauphin de Joseph Kabila. À la rupture FCC-CACH, l’homme affirme d’ailleur qu’il a été contacté pour rejoindre le bateau Union Sacrée et il aurait dit non.

À la création de son parti politique LGD, Augustin Matata a annoncé sa candidature à la présidentielle faisant de lui un des têtes qui tiennent l’opposition à Félix Tshisekedi.

Pour certains observateurs, cette déclaration de candidature à la présidentielle était une stratégie pour brandir contre ceux qui s’attaquent à lui sur le terrain de la justice avec un argument plus simpliste :  » On veut empêcher le candidat à la présidentielle de se lancer « .

Ainsi donc, bon nombre d’analystes peuvent se poser des questions suivantes : Augustin Matata représente t-il un danger pour la réélection de Félix Tshisekedi ? L’on ne taperait pas à côté si l’on répondait par NON à cette question.

Mais pourquoi vouloir dans ce contexte préélectorale s’en prendre à Matata ce qui donne l’impression d’un acharnement ?

Bien que l’on affirme toujours que la justice est indépendante, et le Chef de l’Etat a, à plusieurs fois déclaré qu’il n’interfere pas à la justice, l’on ne peut pas non plus ignorer que la politique exerce une influence sur la justice.

Ainsi, si l’on doit entendre Matata et peut-être le cloué ou blanchir, la période choisie semble pas adaptée au risque de faire valoir la thèse de l’acharnement alors qu’en réalité, le candidat Augustin Matata Ponyo ne peut pas faire obstruction à la course de Tshisekedi vers son deuxième mandat.

 

La rédaction

 

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