Les travaux de développement initiés par le gouvernement provincial du Nord-Kivu peinent à se traduire concrètement sur le terrain, notamment en ville et territoire de Beni. C’est ce qu’a dénoncé ce samedi 12 avril Clovis Mutsuva, jeune engagé et fils de la région, qui tire la sonnette d’alarme face à ce qu’il qualifie de « négligence prolongée » des autorités.
Selon lui, malgré la perception de 3 000 dollars américains par véhicule au poste frontalier de Kasindi, la ville de Beni ne compte à ce jour qu’une seule rue asphaltée, une situation qu’il juge inacceptable. Il appelle ainsi le gouvernement congolais, en collaboration avec la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), à fournir des explications claires à la population sur la destination de ces fonds censés contribuer au développement de la région.
« Nous ne pouvons pas rester silencieux pendant que notre ville est abandonnée. Il est temps que des réponses claires soient données, sinon, nous lancerons des actions de grande envergure « , a-t-il averti.
Et d’ajouter « depuis 2016 est-ce que la ville de Beni mérite seulement 1 kilomètre de rue asphaltée ?. Aujourd’hui, chaque véhicule transportant du carburant qui entre en ville doit payer 3000 dollars à la douane de Kasindi. Chaque jour c’est plus de trente véhicules qui passent par cette douane. Où va cet argent. Nous savons que c’est seuls le gouverneur de province et la Fec qui peuvent retirer l’argent de la banque. Et donc si notre argent se perd, voilà les premiers répondants ».
Clovis Mutsuva exprime également son indignation face au retard constaté dans les travaux de réhabilitation de l’avenue Jumulani, dans le quartier Malepe, confiés à la société de services Vihumbira. Il exhorte les responsables à agir avec transparence et célérité pour redonner espoir à une population longtemps meurtrie par l’insécurité et le manque d’infrastructures.
Gires Kasongo
