L’amnistie internationale, une ONG qui milite pour la défense des droits de l’homme, a dans son rapport publié en début de la semaine sur l’an 1 de l’État de siège dans la partie Est de la République Démocratique du Congo, noté “une méthode utilisée par les autorités du pays à restreindre des libertés fondamentales ».

Selon son représentant au Nord-Kivu, Jean Maubert Nsenga, les limites affichées par l’instauration de l’État de siège en ituri et au Nord-Kivu un an après , constituent un atout majeur pour que les autorités du pays procèdent “immédiatement” à sa suspension.

«Nous constatons malheureusement que l’état de siège n’a aidé le gouvernement de la République qu’à restreindre les libertés fondamentales reconnues par la constitution, en arrêtant ce jour près de trois députés provinciaux, quelques militants de Lucha, qui ont essayé de le critiquer. Des civils continuent à mourir en masse; Plus de 2500 ont été tués pendant l’état de siège alors qu’à la même période l’an dernier on pouvait compter 1500», explique-t-il.

Par ailleurs, poursuit le rapport, il est impérieux que les autorités militaires établies dans les provinces concernées par l’état de siège, comprennent que la situation a dégringolé et qu’un retour à l’administration civile s’impose.

L’amnistie internationale dit avoir constaté des méthodes qui frisent un recul inquiétant de la démocratie et “une sorte d’incapacité” des autorités établies à faire face aux groupes armés qui sèment terreur et désolation dans les territoires des provinces affectées” depuis l’instauration de l’État de siège.

De leur côté, les autorités congolaises, avaient relevé au cours du dernier conseil des ministres, entre autres l’accroissement des recettes de l’État dans les deux provinces depuis l’instauration de l’État de siège

Instauré depuis le 6 mai 2021, l’état de siège a totalisé un an dans les provinces de l’ituri et celle du Nord-Kivu contre la volonté des élus nationaux de ce coin du pays qui en exigent une suspension totale et ce, après avoir séché plusieurs plénières consacrées à sa prorogation. Le gouvernement de la République a décidé la semaine dernière de s’entretenir avec les notables des provinces concernées au tour d’une table pour décider de l’avenir de cet état de siège.

Faustin Kalenga

 

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