ACTE 1. Depuis la désignation du premier Président de l’organe de gestion électorale en RDC (Apollinaire Malumalu1) en 2005 jusqu’à la désignation du Président sortant (Corneille Nangaa) en 2015, l’Église catholique a fait montre d’une constance éthique : le rejet péremptoire de la personnalité désignée consensuellement par les confessions religieuses. De considération générale, la contestation répétitive des personnalités proposées en qualité de Présidents de l’organe de gestion électorale, si elle ne se fonde sur des appréciations d’ordre strictement morale ou éthique, pourrait s’apparenter à un véritable MODE OPÉRATOIRE de l’Église catholique.

ACTE 2. Tout sauf Ronsard MALONDA : cette formulation phraséologique de rejet catégorique risquerait d’être taxée d’exclusioniste et de discriminatoire si l’on s’en tient au caractère brute de cette assertion qui, convient-Il de le souligner utilement, viole – d’une part – le Pacte international relatif aux droits civils et politiques en son article 25 (tout citoyen a le droit et la possibilité :
(a) de prendre part à la direction des affaires publiques, soit directement, soit par
l’intermédiaire de représentants librement choisis ;
(b) de voter et d’être élu, au cours d’élections périodiques, honnêtes, au suffrage universel
et égal et au scrutin secret, assurant l’expression libre de la volonté des électeurs ;
(c) d’accéder, dans des conditions générales d’égalité, aux fonctions publiques de son
pays) ; et d’autre part, la Constitution congolaise (qui a prevu 45 articles consacrés aux droits : de 16 à 61).

ACTE 3. En rejetant pour la énième fois une candidature de ses pairs (cas de Ronsard MALONDA) au motif qu’il est la cheville ouvrière de l’administration Nangaa, l’Église catholique s’expose – implicitement – au couroux de ses partenaires (Chefs des Confessions religieuses) qui jusqu’ici, ont conservé délibérément leur position de départ.
En effet, l’enjeu ici pour faire avancer le processus en cours tient à une approche synergique qui oscillera entre l’acquis du Complexe scolaire Cardinal Laurent Monsengwo (désignation de Ronsard MALONDA) et une perspective conciliante dans le chef de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO – Église catholique) pour boucler harmonieusement les consultations sur la désignation de l’oiseau rare (le futur Président) devant piloter en toute dignité la Centrale électorale congolaise.

Acte 4. De lege ferenda, l’efficacité et l’efficience de l’action de la CENI passe par une réforme électorale idoine. Réforme, soulignons le en passant, devrait être soutenue et encadrée par les confessions religieuses.

Eddy Tshimanga Mukubayi.Réseau d’Études Électorales Appliquées REA

By 24news

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