Ce mercredi 11 décembre, lors d’une adresse devant les 2 Chambres du Parlement réunies en congrès, le chef de l’État Congolais Félix Tshisekedi, a finalement porté le débat sur le changement de la constitution devant les institutions de la République.
Si jusqu’ici, les discours tenus étaient informels et les prises de position se tenaient dans un cadre non légal, Félix Tshisekedi a décidé d’officialiser sa démarche devant les députés nationaux et sénateurs et devant les membres du gouvernement présents ou encore les responsables de l’appareil judiciaire.
« […] cette réflexion nous invite à une réflexion commune. Il est peut-être temps d’engager une réflexion nationale sur une reforme constitutionnelle, afin d’éliminer les failles qui ralentissent le fonctionnement de notre appareil étatique », a-t-il dit sous des applaudissements frénétiques de ses partisans.
Cette déclaration vient ainsi ouvrir la voie sur les vrais débats relatifs à la réforme constitutionnelle annoncée. D’ores et déjà, le Président congolais a déjà annoncé que d’ici 2025, une commission multidisciplinaire sera mise en place pour réfléchir sur des mécanismes adéquats pour basculer la RDC dans la 4e République.
Et, sans se laisser intimider, malgré la grogne au sein de la classe politique de l’opposition, Félix Tshisekedi a tranché que rien ni personne ne changera son avis à ce sujet.
En se prononçant sur la question dans un discours officiel, le dirigeant congolais démarre le train qui conduira inéluctablement vers un référendum constitutionnel.
Le débat est maintenant institutionnalisé. Il ne restera donc que la prise d’une ordonnance présidentielle pour rendre la démarche beaucoup plus officielle.
Jean Ngaviro