Le Conseil des ministres du mercredi 1er février 2023 a confirmé la batterie de

mesures d’accompagnement prises par l’État congolais en rapport avec la hausse
des prix du supercarburant et du gazoil de 5%, depuis le 31 janvier 2023.

Ainsi, l’État prend totalement en charge la taxe de roulage et l’autorisation de transport
public de l’année en cours dans l’objectif de prévenir toute augmentation du coût des transports urbains et interurbains.

L’arrêté n°385/MCAC/MEF/MH/MTACMM/MBCPPP fixe les mesures
d’accompagnement de la hausse des prix du supercarburant et du gazoil national en
République du Congo. Les propriétaires des véhicules de transport public sont exemptés
du paiement de la taxe de roulage et de l’autorisation de transport public, durant
l’année 2023, une prise en charge totalement assurée par l’État. Cette prise en charge
est partielle en ce qui concerne la contribution des patentes, à hauteur de 50% de leur
montant (36470 francs CFA pour les taxis, 120000 francs CFA pour les minibus et
300000 francs CFA pour les bus coasters, etc).

Les frais de passage aux péages des véhicules de transport de marchandises sur les
routes nationales connaîtront aussi une réduction, selon des modalités qui seront
déterminées et rendues public par le Gouvernement et la société concessionnaire (La
Congolaise des Routes) dans un proche délai.

Notons que ces mesures d’accompagnement
afférentes à l’augmentation de 5% des prix de l’essence (de 595 fcfa à 625 fcfa) et du
gazole (de 475 fcfa à 500 fcfa) ont pour objectif de créer un climat favorable à l’effet
de freiner toute augmentation du coût des transports urbains et interurbains.

« Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Denis SASSOU N’GUESSO,
n’entend ménager aucun effort pour lutter contre les pressions inflationnistes, afin
d’accroître la résilience de l’économie nationale et assurer les équilibres
macroéconomiques. Cette priorité, qui est à la base de la mise en œuvre du Plan
national de développement (PND) 2022-2026 en cours d’exécution, doit
s’accompagner d’actions spécifiques visant l’amélioration des conditions de vie des
citoyens… » ,a déclaré le ministre délégué auprès du Premier Ministre, en charge de la réforme de
l’Etat Luc Joseph OKIO.

L’intersyndical des transporteurs en commun est partiellement satisfait des mesures
d’accompagnement du gouvernement face au risque que la hausse du prix du carburant
fait peser sur le coût du transport en commun. Toutefois, ils attendent et espèrent que
celles-ci seront exécutées sur le terrain tel qu’elles ont été annoncées. Etant donné que
les mesures d’accompagnement de l’Etat bénéficient davantage aux propriétaires des
véhicules de transport public qu’à leurs employés, l’intersyndical des transporteurs en
communs poursuit les négociations avec l’exécutif, allant dans le sens de l’amélioration
des conditions de travail.

«Pour les autres aspects, les négociations sont en cours avec le gouvernement.
Nous communiquerons quand elles aboutiront. Nous sommes aussi en train d’étudier
la question des relations entre les patrons et les conducteurs par rapport aux
mesures d’accompagnement. Puisque ces mesures ne bénéficient qu’aux propriétaires
des véhicules, faut-il qu’il y ait une incidence sur la recette . Nous étudions la
question », a signifié Patrick MILANDOU, président du collège de l’intersyndical des
transporteurs en commun.

Par ailleurs, le Conseil des ministres du 1er février 2023 a aussi adopté d’autres mesures
sociales complémentaires en soutien à certains services publics essentiels en faveur des
populations.

L’état congolais envisage le renforcement du service public de transport, en
octroyant une garantie pour le financement des travaux de réparation et de remise en
état du parc de bus de la Société de transport public urbain (STPU) aussi par la
réactivation de la ligne de crédit auprès d’EximBank India, dans le but d’acquérir de
nouveaux bus. Ces mesures jugées salvatrices par leurs auteurs, sont destinées à
soutenir les transporteurs et à préserver le pouvoir d’achat des usagers, selon l’arrêté
n°385/MCAC/MEF/MH/MTACMM/MBCPPP.

Les usagers devraient
continuer à payer 1000 fcfa pour la course de taxi et 150 fcfa pour le bus.

Solange Geandja, correspondante

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