À La 77ème Assemblée générale de l’ONU qui s’est ouverte mardi 20 septembre 2022 à New-York.

Une assemblée à laquelle des centaines des Chefs d’État ont pris part , Félix Tshisekedi a placé l’organisation des nations unies devant ses responsabilités en rapport avec l’agression dont est victime son pays.

Dans son discours d’une trentaine de minutes, Félix Tshisekedi a touché plusieurs points dont l’insécurité à l’Est depuis plus de 20 ans, le retrait de la MONUSCO, le soutien par le Rwanda, des rebelles M23 pour agresser l’est de son pays.

«Le cas actuellement du Rwanda qui, au mépris du droit international, de la Charte de l’ONU et de l’Acte constitutif de l’Union Africaine, a, une fois de plus, non seulement agressé, en mars dernier, la RDC par des incursions directes de ses forces armées, les RDF, mais aussi occupe des localités de la province du Nord-Kivu par un groupe armé terroriste interposé, le Mouvement du 23 mars dit M23, auquel il apporte un soutien massif tant en matériels de guerre qu’en hommes de troupes, et comme pour défier la communauté internationale, le M23 avec le soutien de l’armée rwandaise a même abattu un hélicoptère de la MONUSCO et tué 8 casques bleus, commettant ainsi un crime de guerre», a déclaré Félix Tshisekedi.

Le chef de l’État Congolais dénonce du haut de la tribune des nations unies la « énième agression dont son pays est victime de la part de son voisin, le Rwanda, sous couvert d’un groupe terroriste dénommé M23 ».

Pour Tshisekedi, “l’implication du Rwanda et sa responsabilité dans la tragédie que vivent la RDC et ses compatriotes des zones occupées par l’armée rwandaise et ses alliés du M23 ne sont plus discutables”.

Le chef de l’État Congolais demande par ailleurs au président du Conseil de Sécurité de distribuer officiellement aux membres du Conseil le dernier rapport des experts de l’ONU sur la situation sécuritaire à l’Est de la RDC et de le faire examiner avec diligence par lui afin d’en tirer toutes les conséquences qui s’imposent sur le plan du droit de la paix et de la sécurité internationale. Il y va de l’image et de la crédibilité de l’ONU, précise-t-il.

Félix Tshisekedi reste convaincu de la responsabilité de l’ONU dans l’agression de la RDC par le Rwanda.

«Procéder autrement serait, d’une part, encourager le Rwanda à poursuivre son agression, ses crimes de guerre et ses crimes contre l’humanité en RDC et d’autre part, nourrir davantage la suspicion légitime des Congolais sur l’impartialité de l’ONU ainsi que la complicité de certains de ses membres dans ces crimes.C’est pour mettre fin à cette suspicion et dissiper l’ambiguïté de certaines positions du Conseil de sécurité sur la crise sécuritaire à l’Est de la RDC, ambiguïté qui excède la population congolaise et exacerbe la tension entre elle et la Mission de l’ONU pour la stabilisation du Congo, MONUSCO, que le Gouvernement de mon pays a demandé la réévaluation du plan de retrait progressif et responsable de cette Mission», a affirmé Félix Tshisekedi.

Il estime que cette démarche d’ajustement est exigée par le constat unanime, même au niveau le plus élevé de l’ONU des faiblesses regrettables de la MONUSCO ,ce qui affecte certainement l’efficacité et la légitimité de l’action de l’ONU en RDC.

La réévaluation du plan du retrait de la MONUSCO conclut le chef de l’État Congolais ne peut, par conséquent, nullement remettre en cause les relations entre mon pays et notre Organisation.

Faustin Kalenga

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