Quand on l’appelait l’Architecte de la paix, d’aucuns se disaient qu’on lui accordait plus de valeurs et qu’on exagerait sur cet homme d’État qui très jeune a pris la commande de l’Angola après le décès du premier président Agostino Neto. L’après Eduardo do Santos est un vrai calvaire pour les angolais qui durant le règne de celui qu’on appelait affectueusement Ze du vivaient une vie de luxe. Sous José Eduardo, la table d’un angolais, était une table bien garnie. L’angolais sous Ze du ne manquait pas sur sa table um bom vinho ( un bon vin) pauvre ou riche.

Une situation bien controversée quand on sait que l’Angola en 2022, se situe à la troisième place des économies d’Afrique subsaharienne, derrière le Nigéria et l’Afrique du sud, avec un PIB de 124 milliards de dollars américains.

Cependant, cette position sur le continent, ne se répercute pas surtout sur le quotidien des angolais, faisant penser à celui qui a conduit le pays sur le chemin de la paix et développement et qui s’est retiré de la scène mais payé par monnaie de singe.

Alors qu’il pouvait aussi s’accrocher au pouvoir, comme le font beaucoup en Afrique, José Eduardo do Santos, avait un autre regard sur l’Angola, un pays qui a connu une des plus meurtrières guerres civiles pendant plus de trois décennies.

La fin de la guerre entre l’armée angolaise et l’UNITA de Jonas Savimbi avec son assassinat au front en 2002, a vu naître grâce au leadership de José Eduardo do Santos un nouveau Angola, un pays en mouvement qui est devenu un réel eldorado pour beaucoup d’Africains de l’Est à l’Ouest, de Nord au Sud et même les ressortissants des autres continents.

Par ses efforts, il a créé des conditions pour la signature de pacte de paix avec l’Unita, qui a accepté d’abandonner la lutte armée, pour rentrer dans le terrain politique.

Au premier cycle électorale après la guerre, Eduardo do Santos a fait face au représentant de l’Unita Isaïas Shamacuva. MPLA avait remporté, faisant ainsi d’Eduardo do Santos, vainqueur de ces élections.

Ze du, voulait voir l’Angola rentrer dans ce cycle de passation pacifique du pouvoir renforçant ainsi sa démocratie bien que l’on peut dire que les conditions n’etaient pas trop favorables pour l’opposition avec en tête l’Unita, ex parti rebelle fondé par Jonas Savimbi.

Cet angola où des milliers des jeunes se retrouvaient notamment dans des nombreuses entreprises angolaises qui assuraient la survie de la population comme Unitel, propriété de Isabelle Do Santos est aujourd’hui qu’un vieux souvenir.

 » Je ne cessais de m’attaquer au pouvoir du MPLA sous Eduardo do Santos. Je me disais qu’ils s’enrichissaient sur le dos de la population. Je criais pour le départ de cota Ze du ( vieux Ze du). Moins d’une année après son départ du pouvoir, je me suis personnellement rendu compte qu’il nous fallait encore Eduardo do Santos comme président. Du coup, j’ai commencé à le condamner pour avoir quitter le pouvoir « , déclare Antonio, un jeune angolais.

Alors que Eduardo do Santos, repose désormais pour l’éternité, d’autres fustigent le choix qu’il a opéré, en désignant Joao Lourenço comme dauphin.

 » Il était une âme pure, un homme de paix. Il pouvait aussi chercher comme dauphin un membre de sa famille ou un de ses plus proches. Mais il ne l’a pas fait. Il voulait que l’Angola en sort grand en choisissant JLO comme dauphin, hélas, c’était une erreur grâve que tous regrettons » déclare sous l’anonymat un membre du parti au pouvoir qui pense par ailleurs que le bateau est très mal dirigé avec l’actuel président.

Pour rappel, l’actuel chef de l’Etat angolais entretien des relations très tendues avec l’entourage de son prédécesseur décédé en 2021. La famille de ce dernier vit en débandade en exil dans divers pays d’Europe avec leurs entreprises au pays et biens confisqués. Une situation qui pour nombre d’observateurs a joué en défaveur du pays, contribuant à plusieurs questions qui accablent la gestion de Joao Lourenço qui est à son deuxième et dernier mandat à la tête de l’Angola.

JAM

 

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