La condamnation de huit militants du mouvement citoyen Lutte pour le changement, Lucha, à 10 ans de prison fait couler d’encre et salive. La décision de la justice contre ces jeunes, dont l’âge varie entre 20 et 30 ans, a poussé plus d’un congolais à réagir.

Le député national Claude Lubaya voit une aberration et un déni de réalité qui empêchent la matérialisation de l’Etat de droit, cheval de bataille du régime Tshisekedi.

« Arrêter, juger et condamner à 10 ans de prison les militants Lucha est une aberration et un déni de réalités qui contribue à brouiller la ligne de l’état de droit. Autant condamner tous les Congolais ahuris par l’inaction avérée de l’Etat dans les tueries de l’Est du pays » s’acharne le Président du parti politique Udao.

Une pensée du député national partagée par Carbone Beni.
En effet, le coordinateur du mouvement citoyen Filimbi invite les citoyens à faire obstacle à la condamnation de ces activistes qu’il qualifie d’injustice.

« Tout citoyen épris de justice et de paix doit s’élever contre l’injustice qui est entrain de se commettre à Beni contre les militants de Lucha qui risquent 10 ans de prison pour avoir manifesté pour la paix et exiger la fin des massacres dans cette région » ,a déploré Carbone Beni, activiste Filimbi.

Les jeunes activistes arrêtés ont réalisé à quel point l’État viole systématiquement leurs droits et ont agi, estime Pascal Muteba, qui pense que ces militants de la Lucha soient parmi les rares congolais qui prennent conscience, du jour au lendemain, des enjeux de la RDC.

« Arrêter ces jeunes, c’est freiner même la révolution mentale voire totale qui prend une certaine tournure depuis un certain temps dans notre pays. Nonobstant tout ceci, nul ne peut étouffer cette volonté de voir ce grand pays réellement grand un jour, notamment par l’entremise de l’engagement de la jeunesse. » s’est-il confié à notre rédaction.

Le mouvement citoyen Biso Peuple, à son tour, pointe du doigt le régime politique de Tshisekedi. Dans son mot, le coordinateur de ce mouvement citoyen voit une manipulation de l’impérialisme, avant d’apporter son soutien aux jeunes condamnés.

« Nous ne pouvons pas accepter que les 8 défenseurs des droits humains, militants du mouvement ami Lucha soient condamné à 10 ans de prison ferme juste parce qu’ils disaient haut que la Monusco n’a rien comme apport pertinent dans notre pays. Cette condamnation est la preuve que la République Démocratique du Congo est toujours sur le joug de l' »impérialisme ». Au nom de Biso Peuple que je cordonne, je dis force et courage aux camarades de lutte », estime Gauthier Kasongo.

Condamnés à 10 ans de prison, ces jeunes activistes espèrent qu’une justice équitable soit rendue.

Hugues Mpaka Mutwefa Breloc

By 24news

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