Chers Congolais,

Nous nous retrouvons une fois de plus à la croisée des chemins de notre histoire alors que la guerre dans l’Est de notre nation s’intensifie. L’Est du Kongo est totalement déstabilisé ! Ceux qui soutiennent le Rwanda « prétendent » ne pas trouver d’interlocuteurs valables en RDC pour engager un dialogue constructif.

Après d’innombrables tentatives diplomatiques auprès de la communauté internationale, celle-ci demeure insensible aux arguments du régime en place.

Depuis trois décennies, cette guerre a causé plus de six millions de morts, selon l’Union européenne. Plus récemment, en l’espace de quelques jours seulement, on dénombre plus de 5 000 morts. Cette agression ne cesse de prendre de l’ampleur, et ceux qui l’orchestrent prétendent toujours ne pas avoir d’interlocuteurs crédibles au sein du gouvernement congolais.Il est donc impératif de prendre des décisions courageuses et d’agir avec sagesse, abnégation et détermination pour préserver notre territoire, notre souveraineté et notre paix.

L’histoire se répète.

Deux exemples marquants de notre passé doivent nous éclairer :

  • 1. En 1996, une situation similaire s’est produite avec l’entrée de l’AFDL à l’Est du pays. Un Congolais fut mis en avant pour rassurer ses frères, alors qu’en réalité, il représentait les intérêts du Rwanda… Ce mouvement prétendait libérer les Congolais, mais a perpétré des massacres atroces, des viols de femmes, d’enfants et des bébés, laissant derrière lui un carnage sans précédent. Comme l’a démontré le rapport de la MONUSCO, ces actes barbares relèvent d’un mode opératoire cruel et haineux.  
  • 2. En 2024, d’autres acteurs s’affichent officiellement. Je dis bien, officiellement, le 19 février 2024, l’Union européenne signe un protocole d’accord avec le Rwanda pour lui fournir des minerais congolais, en fait des « minerais de sang » ! Ce choix est justifié par la volonté de traiter avec un « État de droit ». Mais quel État de droit peut légitimer un massacre à ciel ouvert, l’extermination d’une population voisine, et le pillage de ressources naturelles d’un pays souverain ? D’un pays souverain, acquis par le sang de plus de 15 millions de Congolais depuis le 1er juillet 1885.  

L’Union européenne, créée après la Seconde Guerre mondiale pour promouvoir la paix et la coopération, semble aujourd’hui oublier les leçons de l’histoire. Les atrocités commises à l’Est de la RDC remettent en question la responsabilité internationale et la promotion des droits de l’homme.

Face aux violations des droits de l’homme ou aux actes de corruption du régime Tshisekedi, la communauté internationale en général impose des sanctions et suspend certaines aides à ce genre de régime. Mais paradoxalement, la RDC paie le prix fort et reste victime d’une guerre qui profite aux grandes puissances et aux multinationales. Nos richesses naturelles attisent les convoitises, et les discours sur le respect des droits de l’homme ne sont qu’une façade politique.

Chers Compatriotes,

C’est avec amertume que nous constatons les ravages causés par des décennies de turbulences politiques, de conflits tribaux, de guerres intestines, de mauvaise gestion de la chose publique et de corruption. Ces dérives ont mené à une conséquence tragique : la pauvreté, la mort des Congolais et la guerre à l’Est de notre pays.

Le Kongo, doté d’une richesse naturelle et minière scandaleuse, restera toujours convoité par des prédateurs extérieurs. Cette menace permanente engendre une insécurité chronique qui affecte la vie de plus de cent millions de citoyens. Mais il serait trop facile de n’y voir qu’une agression extérieure. La vérité, c’est que l’insécurité en RDC est avant tout le résultat d’un dysfonctionnement structurel, hérité de régimes politiques successifs qui, depuis l’indépendance, ont failli à leur mission. L’effondrement de l’État en est la conséquence directe.

Il est impératif de rétablir la confiance du peuple envers ses dirigeants. Sans cela, il n’y aura ni paix, ni cohésion, ni avenir prospère pour notre nation.

Chers frères et sœurs congolais,

Je crois sincèrement que nous pouvons arrêter cette hémorragie interne qui ne cesse de s’aggraver et risque de nous diviser à jamais. La guerre à l’Est, bien que souvent attribuée à des ingérences étrangères, est avant tout un problème congolo-congolais. Acceptons cette réalité, car elle est indéniable. Comment blâmer les autres pour ce que nos propres frères politiciens nous infligent depuis des décennies à travers la mauvaise gestion de l’État et l’injuste répartition de nos richesses ?

La CENCO et l’ECC, censées représenter les voix du peuple, n’ont malheureusement pas pris en compte l’opinion de la majorité, victime de ces luttes intestines entre hommes politiques déconnectés des réalités et ayant oublié la valeur africaine de la famille. Pourtant, ceux qui souffrent le plus de cette situation – la jeunesse (65 % de la population) et les femmes (52 %) – sont aujourd’hui les mieux placés pour faire entendre leur voix.

  • – En 1997, toute l’opposition, avec le soutien de l’Église, s’est unie pour renverser un seul homme : Mobutu.                        
  • – En 2018, elle s’est de nouveau liguée avec l’Église pour faire tomber un autre : Kabila.
  • – Et aujourd’hui, en 2025, l’opposition, encore une fois avec l’Église, s’unit contre un seul homme : Tshisekedi.

À chaque fois, c’est la même mécanique, les mêmes luttes de pouvoir, la même logique dominée par la testostérone. Mais cette fois-ci, nous refusons que l’histoire se répète.

Nous pensons sincèrement que cette crise ne pourra pas être résolue par un dialogue entre des hommes coupables qui veulent être juges et parties à la fois.

L’histoire nous l’a prouvé : les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. Après la Seconde Guerre mondiale, les Européens, conscients de leurs propres divisions et de leurs conflits destructeurs, ont trouvé une solution durable en créant l’Union européenne. Aujourd’hui, alors qu’ils se disent sensibles à nos problèmes de gouvernance et au sort de nos populations meurtries, pourquoi ne pas nous aider à nous reconstruire en tant que véritable nation ?

Depuis l’entrée de l’AFDL en 1996, notre classe politique, dominée par des jeux de pouvoir égoïstes, a pratiqué la politique de l’autruche, fuyant la vérité et sacrifiant l’intérêt général.

En novembre 1996, alors que l’opposition menée par feu Étienne Tshisekedi rencontrait le président Mobutu, un espoir était né. À l’époque, le Sphinx avait proclamé : “Ce que nous venons de faire, c’est ce que notre peuple attendait depuis longtemps : une réconciliation nationale.”

Mais cet accord, pourtant porteur d’espoir, a été un échec retentissant. Un rendez-vous manqué avec l’histoire.

Aujourd’hui, 29 ans plus tard, nous en sommes encore là ! Le même état d’esprit, des politiciens conduits par une malédiction générationnelle de partage du gâteau qui veulent s’asseoir ensemble pour partager encore le pouvoir ! Nous disons NON ! NON, NON ! NON ! Le peuple ne veut plus de cette alliance contre nature !

Monsieur le Président de la République, vous avez dit à votre arrivée au pouvoir : « LE PEUPLE D’ABORD ». Ce peuple veut dire : Nos 10 millions de morts à l’EST, nos vaillants militaires morts au front que nous devons honorer en premier, leurs veuves et orphelins ! « LE PEUPLE D’ABORD » veut dire les millions de déplacés à l’EST abandonnés à leur propre sort depuis des décennies et qui ne savent plus à quel saint se vouer ! « LE PEUPLE D’ABORD » veut dire les femmes et enfants violés à l’EST et partout dans la République ! « LE PEUPLE D’ABORD » ce sont nos vaillants militaires, nos policiers humiliés chaque jour parce que mal payés ! « LE PEUPLE D’ABORD » ce sont les femmes, les enfants, les personnes vivant avec handicap, les pygmées, les albinos, nos fils surnommés ! C’est ça pour nous, « LE PEUPLE D’ABORD » !

Nous demandons au Président Félix Antoine Tshisekedi de ne pas commettre l’erreur de Mobutu, mal conseillé à l’époque par les siens, mais plutôt de nous aider à décanter cette situation dans la paix et l’humilité, sans verser le sang de notre côté.

Au lieu d’attendre calmement, comme semblent le faire toutes les institutions, que l’ennemi touche Kinshasa pour réagir soi-disant, alors que la grande partie de notre territoire, l’EST, est tombée entre les mains de l’ennemi, nous avons décidé de nous prendre en charge !

Nos frères et sœurs de l’Est sont dans la tourmente et ils attendent le secours de l’Ouest, et pendant ce temps, nous ici, avons commencé les guerres tribales. NON ! Chers Congolais, l’heure n’est pas aux disputes intestines ! L’heure est à la Kombolisation, à l’unité dans la diversité pour combattre l’ennemi ! Nous ne pouvons pas créer encore ce clivage entre nous ! Nous disons NON ! NON ! NON, NON, NOOOOON !!! Le PEUPLE KONGOLAIS, je vous appelle à un sursaut patriotique ! Nos pères de l’indépendance seront fiers de nous voir unis pour sauver le Kongo pour lequel ils sont morts ! Honorons-les !

Nous demandons au Président Félix Antoine Tshisekedi, qui est devenu la cible principale de l’ennemi, l’homme à abattre, d’accepter la proposition faite à Mobutu lors de l’entrée de l’AFDL en 1996 afin de nous éviter leurs avancées et sauver la nation avec un sursaut patriotique !

Chers Compatriotes, où que vous soyez, c’est maintenant ou jamais que nous devons écrire l’histoire ensemble ! Je vous prie de vous joindre à moi comme un seul Kongolais pour réaliser cette audacieuse nouvelle offre politique qui va nous libérer de la classe politique malade et afin de couper l’herbe sous les pieds de l’ennemi.

Notre proposition :

  • 1. La demande au Président Félix Tshisekedi de se mettre en retrait de la scène politique comme demandé à Mobutu en 1996 par l’opposition représentée par Étienne Tshisekedi. Que Monsieur Félix Antoine Tshisekedi soit comme un Président dans un système parlementaire jusqu’aux prochaines élections !
  • 2. La nomination d’un Premier Ministre que nous sommes pour assurer une transition de 3 ans.
  • 3. La mise en place d’urgence d’un gouvernement restreint de crise pour réagir rapidement face à l’ennemi.
  • 4. La destitution des institutions.
  • 5. La création d’un conseil des sages (genre Sénat) pour faciliter la coordination de cette transition.
  • 6. La constitution d’une nouvelle Assemblée nationale. Représentation de 146 territoires.
  • 7. La mise en place d’une commission spéciale intégrant la société civile (femmes, jeunes, diaspora, intellectuels, artistes), tous les représentants de la société congolaise afin de garantir un éveil patriotique et une adhésion populaire.

Nous sommes convaincus que notre proposition est salvatrice pour le relèvement de la nation congolaise !

Monsieur le Président, Félix Antoine Tshisekedi, je vous prie d’écouter votre conscience et non vos nombreux collaborateurs qui ont déjà revêtu le manteau de la transhumance et qui n’attendent que votre chute ! J’ai foi qu’en prenant une décision aussi courageuse, dans l’abnégation, vous vous dédouanerez de vos créanciers et vous donnerez l’occasion au peuple congolais, particulièrement à sa jeunesse, de construire le nouveau Congo.

Nous avons foi, chers frères et sœurs, qu’ensemble, nous avons le pouvoir et le devoir de changer le cours de notre histoire.

La Kombolisation est entrée dans sa maturité !

Que notre Dieu bénisse le Kongo de Kimbangu !

Marie-Josée IFOKU Mputa Mpunga

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