Invisible au cours de la marche du Front commun pour le Congo organisée jeudi 23 juillet dernier pour soutenir les institutions de la République, Denis Kambayi dit n’avoir pas été informé au préalable.
» Je n’avais pas d’information. Je me suis réveillé à 11h, je trouve un message venant de notre rapporteur du sénat me demandant d’aller à la marche alors qu’on venait de clôturer la session. Je ne peux jamais faire ça je ne suis pas un robot à qui on demande,va à gauche et va à droite. On doit me dire pourquoi je dois marcher », martèle-t-il.
Évoquant les relations avec ses pairs au sein du FCC, le sénateur PPRD dénonce l’hypocrisie qui règne au sein de sa famille politique, visant à mettre hors jeu certains leaders.
Tout en reconnaissant la réussite de la marche du FCC, l’ancien ministre des Sports dit ne pas comprendre l’initiative de marcher pour soutenir les institutions où il est de plein pied. « Ça n’a pas de sens », s’exclame-t-il, avant de rappeler qu’aucun sénateur n’était présent à cette marche. » Il faut qu’on apprenne à nous considérer », a-t-il prévenu avant d’ajouter « on est pas des robots ». L’essentiel est
d’appeler les membres de la coalition au dialogue permanent en instaurant un cadre de concertation pour dissiper tout malentendu, estime-t-il.
S’agissant de la sortie médiatique du PM en rapport avec les ordonnances du président de la République, l’ancien gouverneur du Kasaï Central s’indigne et évoque le manque de collaboration entre deux hommes d’État.
» Je ne peux jamais accepter qu’un premier ministre s’adresse de cette façon au président de la République alors qu’il peut le rencontrer sans tambour battant », tranche-t-il.
Dans la foulée, Denis Kambay rappelle qu’il a été ministre des sports par la volonté de Joseph Kabila et non des caciques du FCC.
Faustin Kalenga
