La trente-troisième journée mondiale de la Liberté de la presse, a été célébrée ce vendredi 03 mai sur toute l’étendue du pays. A l’ Est cette journée est célébrée dans un contexte sécuritaire où des groupes armés locaux et étrangers commettent des exactions sur les populations civiles, sans citer l’invasion du Rwanda sous le label du M23.

À cette occasion, l’organisation Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI), spécialisée dans la promotion de la paix et la protection des défenseurs des droits humains, dit avoir documenté plus de quatre-vingts journalistes, hommes et femmes de territoires de Rutshuru, Nyiragongo, Masisi et une partie de Walikale, dans la province du Nord-Kivu, qui ont été contraints de quitter leurs zones à cause de la guerre.

La plupart de ces journalistes ont assisté impuissamment à la fermeture de leurs organes de presse dans les zones citées ci-haut. « l’importance du journalisme et de la liberté d’expression dans le contexte de la crise environnementale mondiale actuelle »est le thème mondial de cette journée.

Nombreux de ces journalistes ayant quitté leurs zones de travail, leur environnement naturel.
L’on se demande, où seraient-ils alors présentement soit comment continuent-ils à exercer leur métier ?

L’organisation Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI), estime que la réponse à cette question est tout simplement qu’ils mènent une vie difficile ça et là, particulièrement dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, bien-sûr dans des familles d’accueil ou sous d’autres formats. Certains journalistes déplacés ont intégré certaines rédactions, mais sans beaucoup espérer à une quelconque rémunération, tandis que d’autres ne savent toujours pas à quel saint se vouer.

Au cours de l’année 2023, l’organisation Partenariat pour la Protection Intégrée, dit avoir documenté 84 cas d’atteintes à la liberté de la presse dont 62% dans l’Est de la République démocratique du Congo. De janvier à avril 2024, PPI a déjà documenté 22 cas d’atteintes à la liberté de la presse, toujours dans l’Est de la RDC.

Certes, il n’y a pas de journaliste en détention présentement dans la partie Est du pays, d’après le monitoring fait par PPI, mais on doit souligner que 3 professionnels de média du Sud-Kivu ont leurs dossiers devant la justice, dont un comparaît devant le tribunal de grande instance de Bukavu avec la prochaine audience fixée au 16 mai 2024, et deux devant le parquet général.

Gires Kasongo, correspondant

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