Sur une radio à Kinshasa (Top Congo) ce samedi, Denis Kadima a accusé publiquement le gouvernement de la République d’être responsable direct d’un possible glissement sur la tenue des élections à venir.

Pour le président de la commission électorale nationale indépendante, “le manque de volonté politique affiché actuellement par le gouvernement Sama Lukonde dans le décaissement nécessaire des fonds des opérations” constituerait un élément majeur du glissement des élections de 2023 qui selon lui, n’a jamais été une option levée ni mise sur la table”.

Face à quelques confrères de plusieurs médias de la capitale, Denis Kadima s’est montré encore confiant envers son partenaire privilégié qui est le gouvernement dans l’organisation des élections dans le délai en dépit des contraintes d’ordre à la fois financier, logistique et sécuritaire.

«Moi et mon équipe tenons à préciser que les contraintes que nous avions évoquées autrefois ne sont pas insurmontables s’il y a la volonté de part et d’autre et si chacun joue pleinement sa partition», a expliqué Denis Kadima qui dit être engagé en concertation avec tous les acteurs sociopolitiques en présence dans le but de créer une synergie à même de mettre tout le monde en confiance.

Par ailleurs, Denis Kadima affirme n’avoir perçu aucun franc des opérations de la part du gouvernement en dehors de quelques frais de fonctionnement “qui ne permettent pas à son équipe de faire un état des lieux conséquent sur l’ensemble des matériels techniques dont dispose le CENI sur l’ensemble du pays”.

S’agissant de la revisitation de la loi, Denis Kadima qui se veut très respectueux des textes et lois du pays, voit déjà un possible glissement “si l’ élection présidentielle est revue à deux tours”.

« Nous avons tracé notre feuille de route sur base du temps qui nous est imparti et en rapport avec la loi électorale en présence. En cas de modification pour des élections à deux tours, nous pensons que le temps ne sera pas de notre côté et nous risquons de tomber dans ce qu’on appelle chez nous glissement” , a précisé le patron de la centrale électorale qui se montre très ouvert à toutes les composantes notamment les confessions religieuses n’ayant pas porté sa candidature pendant les tractations autour de la désignation du candidat président de la CENI.

A noter que pour sa première prise de parole dans les médias depuis son investiture à la tête de la CENI, Denis Kadima s’est montré très conciliant, peu bavard et réaliste quant aux défis qui se présentent à lui, notamment le consensus entre acteurs politiques, le financement qui tarde à venir et le défi des infrastructures à l’intérieur du pays.

Faustin Kalenga

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