L’organisation Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI), une structure œuvrant pour la promotion de la paix et la protection des défenseurs des droits humains, a rendu public jeudi 09 Mai 2024, son rapport mensuel de monitoring sur les cas de violations des droits humains pour le mois d’avril 2024. 

Le PPI dit avoir documenté au total, trente-six nouveaux cas de violations et abus contre les défenseurs des droits humains, les journalistes et les médias en République démocratique du Congo, contre douze cas enregistrés au mois de mars de la même année.

Ces cas ont été notifiés notamment à Bunia dans la province de l’Ituri où un journaliste a été grièvement blessé et des biens matériels emportés par des hommes en armes qui l’ont attaqué à son domicile la nuit. A Moba, dans la province de Tanganyika, un journaliste a été arrêté et détenu pendant une dizaine de jours par le Parquet près le Tribunal de cette entité.

Dans la province du Nord-Kivu, la maison d’un défenseur des droits humains a été détruite par des terroristes du M23 qui y ont érigé le domicile d’un de leurs responsables à Kiwanja dans le territoire de Rutshuru. Une journaliste déplacée de guerre a été arrêtée en ville de Goma par les membres des renseignements militaires et détenue pendant une semaine sans motif valable.

Toujours dans la ville de Goma au Nord-Kivu, un Avocat vit en cavale pour avoir défendu les intérêts de ses clients qui étaient poursuivis par les Wazalendo. Onze militants du collectif des mouvements citoyens ont été arrêtés à Goma alors qu’ils étaient en pleine manifestation pour réclamer la sécurité.

A Beni, toujours dans la province du Nord-Kivu, un journaliste a été agressé par des personnes inconnues, habillées en tenue semblable à celle des militaires FARDC dans la commune de Mangina. A Kisangani, dans la province de la Tshopo, douze activistes pro démocraties qui manifestaient pour décrier l’insécurité, ont été brutalisés et arrêtés par les éléments de la PNC.

A Bukavu, dans la province du Sud-Kivu, trois étudiants de l’ISC/Bukavu ont été arrêtés pour avoir réclamé la suppression de vingt dollars américains ajoutés à leurs frais académiques et pour exiger la réintégration du porte-parole de leur institution exclu définitivement pour avoir porté haut la voix de ses camarades dans cette lutte.

Toujours à Bukavu, deux manifestations organisées par les étudiants de l’ISC/Bukavu ont été violemment réprimées par les éléments de la PNC causant des blessés et plusieurs dégâts matériels. Une tentative de musèlement de la presse a été déplorée à l’Assemblée Provinciale, où l’accès à la salle de plénière de l’Assemblée Provinciale, transformée en salle ou bureau de vote, a été refusée à une vingtaine de journalistes par la CENI.

Au regard de ce tableau sombre, l’organisation Partenariat pour la Protection Intégrée, condamne avec fermeté ces cas de violations et abus commis aux défenseurs des droits humains, les journalistes et les médias. Cette organisation demande au gouvernement congolais de veiller au respect strict de tous les textes légaux qui promeuvent les droits des DDH, journalistes et médias afin de garantir la liberté de la presse et la liberté d’expression en RDC.

Le PPI demande au parlement congolais de faire le suivi de la mise en œuvre des lois votées, particulièrement l’ordonnance-loi, portant exercice de la liberté de la presse en RDC, l’ordonnance-loi portant le code du numérique et la loi portant protection et responsabilité des DDH en RDC, afin de se rassurer que le gouvernement exige leur application.

Gires Kasongo, correspondant 

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