Quelques jours après les aveux d’Eric Nkuba, présenté par la justice militaire de la RDC comme proche collaborateur de Corneille Nangaa, ancien president de la Commission électorale nationale indépendante, aujourd’hui à la tête de l’Alliance Fleuve Congo, aucune action n’est jusqu’à présent entreprise contre les personnalités citées dans ce complot.

Dans une vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux la semaine dernière, Éric Nkuba avait cité quelques personnalités du pays comme étant complices dans ce projet qui vise au renversement du régime par une rébellion qui bénéficie du soutien du Rwanda. Parmi les noms cités, l’on a noté ceux de Joseph Kabila, ancien chef de l’État congolais, Joseph Olengakoyi président de Cnsap, Claudel Lubaya, ancien député national ou encore Patient Sayiba, ancien directeur général de l’Ogefrem.

Si chacun des cités a réagi pour rejeter en bloc les accusations portées par Éric Nkuba, Joseph Kabila quant à lui, fidèle à lui-même, a gardé un silence de cimetière, laissant plutôt à sa famille politique de réagir. Une réaction musclée en forme d’une mise en garde pour dénoncer ce qu’ils ont qualifié de montage.

Qu’à cela ne tienne, d’aucuns au sein de la population s’attendaient à une action de la justice, bien que presque tous de ceux qui sont cités ne soient pas présents au pays. Cependant, au deuxième jour de la semaine qui suit ces recommandations, c’est le silence radio qui suscite d’interrogations.

Pourquoi, bien que ces personnes soient absentes du pays, on a pas déposé des mandats ou fait une percussion dans leurs domiciles ? La justice militaire n’a t-elle pas prises au sérieux les révélations faites par ce proche collaborateur de Corneille Nangaa ? A-t-on chercher par nos ambassades d’entrer en contact avec ces personnes ? Ou les réactions de ces présumés collaborateurs de Corneille Nangaa faites sur réseaux sociaux, ou encore celle de la famille politique de l’ancien chef de l’État suffisent pour dissiper le malentendu ? Autant de questions qui restent sans réponses et qui, aux yeux de certains mettent en doute les affirmations faites par Erick Nkuba.

Notons que, l’ancien président de la CENI, à la tête d’une rébellion dans l’Est de la RDC, jure de prendre la capitale, et renverser le régime Tshisekedi qui vient d’être réélu lors du scrutin du 20 décembre 2023. Pour ce projet, l’ancien président de la centrale électorale compterait au sein de la classe politique congolaise des personnalités prêtes à se rallier et qui joueraient en sa faveur alors qu’elles sont dans la capitale. Quelques noms appartenant au PPRD l’ont rejoint et le dernier en date c’est Jean-Jacques Mamba, ancien du MLC de Jean-Pierre Bemba.

La majorité de congolais jugent démesurées les ambitions de Corneille Nangaa, qui donne des arguments au Rwanda pour justifier ce qu’il a souvent déclaré que la guerre dans l’Est de la RDC est une affaire entre congolais.

La Rédaction

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