De nos observations, la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC s’est dégradée après le départ de Mobutu du Pouvoir, situation qui a commencé s’il faut être gentil, après l’entrée massive des réfugiés hutus-rwandais en 1994 au Zaïre.
De la complicité de plusieurs pays voisins dont l’Ouganda et le Rwanda de faire partir Mobutu en 1997 en faveur de Laurent Désiré Kabila, s’est vu naître une deuxième grande porte d’infiltration étrangère après celle de 1994 ouverte de force par Mobutu aux réfugiés rwandais à l’Est de la RDC, fortement convoité pour ses richesses recherchées par les multinationales qui passent justement, par des groupes armés financés à travers l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi, etc pour accomplir des exploitations frauduleuses, échappant aux contrôles et aux bénéfices de la RDC. Souvenez-vous de l’affaire « diamant du sang », « coltan du sang ».
Les fils et filles de l’Est de la RDC sont souvent injustement accusés de prendre les armes pour tuer leurs frères et sœurs chez-eux. Certes, il y quelques leaders politiques et autres de ce coin qui profitent de cette situation, dans ce que plusieurs appellent économie de guère. Ceci résulte de la faiblesse de l’Etat congolais qui a l’obligation constitutionnelle de veiller sur l’intégrité et d’assurer la sécurité du territoire national et celle de population.
Aujourd’hui, dire que les fils de l’Est prennent les armes pour tuer leurs propres frères, c’est tout simplement déclarer l’irresponsabilité des autorités compétentes de la RDC qui tenteraient de se cacher derrière l’ignorance peuple.
Quatre provinces sont particulièrement touchées par cette insécurité: le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, l’Ituri et Maniema, avec au moins 125 groupes armés que le Gouvernement congolais peine à neutraliser.
De ce fait, se sont formés des mouvements d’autodéfense par la population pour défendre leurs communautés locales face à l’absence et l’inefficacité de l’État congolais dans certains coins à l’Est de la République.
Quand on parle des terroristes aujourd’hui au Nord-Kivu, ce ne sont pas les fils de l’Est à l’origine. Les banyabwisha dont on parle en Ituri ne sont pas congolais, selon des sources concordantes. Dans la milice CODECO en Ituri, l’on signale la présence des étrangers dont des terroristes. Les banyamulenge qui réclament Minembwe ne sont pas congolais…
Ceux qui ont tué hier et d’autres qui continuent à tuer aujourd’hui à l’Est sont: Les ADF, FDLR, RED-TABARA, FNL, FOREBU, INTERAHAMWE, LRA, etc, des rebelles et miliciens ougandais, burundais et rwandais soutenus par ces pays cités, rien à voir avec les fils de l’Est, qui sont souvent kidnappés sont recrutés de force dans ces mouvements.
Pour tout dire, l’insécurité à l’Est de la République Démocratique du Congo se justifie par les rivalités autour du trafic illégal de minerais congolais, dont une grande partie franchit la frontière, en destination de nos pays voisins, le Rwanda principalement. Né et grandi dans la guerre de l’Est (Ituri), je puis affirmer que les fils et filles de l’Est sont faussement accusés dans ces massacres. Ils sont par contre, victimes de cette situation injuste qui bloque l’émergence pour cette population qui a besoin de la paix pour son développement et le développement de la République Démocratique du Congo.
Germain LOBO ABOKI
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(Journaliste & Expert en Communication et information)