Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) en République démocratique du Congo (RDC) a documenté 739 violations des droits de l’homme sur tout le territoire national, soit une augmentation de 10% par rapport au mois de juin (670 violations).

Dans son rapport publié ce jeudi 3 septembre, le bureau conjoint des Nations Unies renseigne qu’il y a eu une augmentation soit une hausse du nombre de violations attribuées à des agents de l’Etat ainsi que du nombre d’atteintes commises par des combattants de groupes armés .

Les militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont été responsables en juillet d’un nombre croissant de violations dans les provinces du Nord-Kivu, du Tanganyika et du Kasaï Central.

Les agents de l’Etat sont responsables de 44% des violations documentées, dont les exécutions extrajudiciaires de 55 personnes, dont au moins 11 femmes et deux enfants, et 56% attribués aux combattants des groupes armés, dont les exécutions sommaires de 248 personnes, dont au moins 34 femmes et 11 enfants.

Plus de 94% des violations documentées en juillet dans les provinces affectées par les conflits (695 violations), qui ont causé la mort d’au moins 294 civils, dont au moins 43 femmes et 13 enfants.

Les groupes armés restent les principaux auteurs avec 59% des atteintes documentées.

Selon ce rapport, les principaux auteurs des violations sont les militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) (24%), et parmi les groupes armés ce sont les combattants Nyatura qui ont commis la majorité des atteintes aux droits de l’homme documentées (22%).

Le Nord-Kivu est jusqu’à présent la province la plus affectée (383 violations, soit 55% des violations commises dans les provinces en conflit) suivi de l’Ituri (95 violations), et puis trois autre provinces dont le Kasaï (81 violations), le Tanganyika (59 violations) et le Sud-Kivu (51 violations).

En juillet, 30 femmes ont été victimes de violences sexuelles liées aux conflits, une diminution par rapport au mois précédent (52 victimes).

Dans les provinces non affectées par les conflits, 44 violations des droits de l’homme (6% du total) ont été documentées dont les principaux auteurs sont les agents de la Police nationale congolaise (57% des violations).
Les violations commises dans ces provinces ont été enregistrées dans le Kongo Central (14 violations), le Haut-Katanga (13 violations), à Kinshasa (11 violations), dans le Lualaba (5 violations) et le Haut-Lomami (1 violation).

Cinq militaires des FARDC dont deux agents de la PNC, et 13 membres des groupes armés ont été condamnés pour des violations des droits de l’homme sur l’ensemble du territoire de la RDC.

Pour finir dans le cadre de son programme de protection, le BCNUDH a enfin traité, sur l’ensemble du territoire de la RDC, 31 cas de menaces et violations des droits de l’homme à l’encontre de 55 personnes dont huit femmes, parmi lesquelles 36 défenseurs des droits de l’homme, 11 journalistes et huit victimes.

Sylvie Ndaye

By 24news

×

Hello!

Click one of our contacts below to chat on WhatsApp

× Contactez-nous