Alors que les esprits des Congolais sont plutôt tournés vers les élections, le quatrième cycle de l’histoire de la République Démocratique du Congo, les torchons brûlent dans certains exécutifs provinciaux entre d’une part les gouverneurs et les députés et d’autre part, les présidents des assemblées provinciales et leurs collègues députés. Une situation difficile à contenir en ce moment décisif où la loi du plus fort semble l’emporter même sur les principes réglementaires des droits.

C’est le cas au Kongo central, Kasaï-Oriental en ou encore la ville de Kinshasa, où un vent d’instabilité secoue depuis quelques jours ces organes délibérants, opposant les présidents des Assemblées provinciales aux chefs des exécutifs provinciaux pour des raisons visiblement liées au positionnement des uns et des autres.

Une situation qui n’ezt sans conséquences sur la gestion de ces entités, par conséquent, donne lieu à des répercussions négatives sur la vie des Congolais.

Sans honte ni pudeur, les gouverneurs des provinces tentent d’instrumentaliser les députés provinciaux pour obtenir la destitution parfois forcée des présidents de leurs assemblées respectives une fois que la gestion de la chose publique pose problème.

Beaucoup d’observateurs sont ceux qui pensent que Félix Tshisekedi avait peut-être raison de suggérer lors d’une émission sur la chaîne nationale que « le constituant devrait revisiter le mode d’élection des gouverneurs des provinces faute de quoi , ils devraient comme à l’époque faire l’objet d’une nomination signée par ordonnance présidentielle afin de permettre le développement de leurs entités respectives ».

Du jour au lendemain, les intérêts égoïstes des uns et des autres continuent de fragiliser le développement de nos provinces à l’instar du Kasaï-Oriental quoi que majoritairement occupée par l’UDPS, parti au pouvoir, se trouve être la province la plus instable simplement parce que les députés provinciaux “disent ne pas se retrouver”, confie une source proche du dossier. “Il y a de quoi sanctionner le parti majoritaire à l’assemblée” , a écrit l’ancien gouverneur du Kasaï-Oriental Alphonse Ngoyi Kasanji.

À Kinshasa par ailleurs, un combat de cage, qui s’apparente à un règlement des comptes se poursuit aussi entre le gouverneur Gentiny Ngobila et le président de l’Assemblée provinciale Gode Mpoyi réhabilité par la cour d’appel de Gombe après sa destitution qui zelon ses avocats, n’avait pas respecté la procédure”.

Ce spectacle désolant que tentent d’offrir les dirigeants des provinces mérite selon certains juristes des réflexions approfondies devant verrouiller mieux dépouiller les élus provinciaux de certaines prérogatives visiblement alimentées par la jalousie ou l’instrumentalisation d’une main noire susceptible d’exposer le pays à un sabotage.

Le Ministère de l’intérieur n’ayant pas suffisamment de marge de manœuvre pour s’en mêler et espérer donner un diktat pour rétablir l’ordre, se trouve être une coquille vide qui ne s’intéresserait plutôt qu’à la gestion des forces de sécurité. De quoi poser le Jalon d’une nouvelle constitution qui attribuerait à chacune des institutions un rôle bien spécifique en verrouillant les velléités des uns et des autres motivées pour la plupart de cas par des appétits politiques

Faustin Kalenga

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