C’est l’ensemble de la population congolaise qui salue la mesure d’expulsion de l’ambassadeur du Rwanda en RDC Vincent Karega. Une décision qui tombe un peu en retard, selon certaines personnes que nous avons contactées. Cela s’explique dans le fait que depuis l’attaque par le M23 des positions des FARDC, plusieurs organisations, tant politiques que de la société civile, ont émis le vœu de voir le représentant de Paul Kagame en RDC faire ses bagages.

Pour s’en faire, des manifestations de tout genre ont été organisées, notamment, par le mouvement citoyen Filimbi qui a été parmi les premiers à manifester devant l’ambassade du Rwanda à Kinshasa. Au lendemain de la prise de mesure visant à l’expulsion de Vincent Karega, le mouvement Filimbi, par la voix de l’un de ses membres, en occurrence Palmer kabeya Mikishi salue la mesure.

« Après de multiples appels à l’expulsion de l’ambassadeur Rwandais Vincent Karega faits par notre mouvement pour le rôle de son pays dans la recrudescence de l’insécurité dans l’Est de la RDC, le Gouvernement congolais vient finalement de décider de son expulsion. Une mesure courageuse certes mais insuffisante au regard de la configuration sur le terrain où le Rwanda n’est pas le seul protagoniste du conflit. L’Ouganda dont le rôle dans la capture de Bunagana et Kitagarama ainsi que dans d’autres fronts où ils ravitaillent ces terroristes, joue aussi un rôle de premier plan », a-t-il déclaré à 24 News Agency.

Il faut noter la société civile du Nord-Kivu a documenté de nombreux cas de l’implication des UPDF dans les opérations contre les Forces armées de la RDC. Ce qui pousse le mouvement citoyen Filimbi à demander aux dirigeants congolais des actions et décisions plus concrètes.

« Doit-on là aussi attendre que l’évidence saute aux yeux pour se décider à appliquer la réciprocité ? Les liens évidents entre le Rwanda, l’Ouganda et le Kenya sont sans équivoque. Ces pays ont signé en 2014 un pacte de défense qui signifie que l’agression de l’un implique la participation des autres à sa cause. Cet « OTAN » miniature version Afrique de l’Est est la base de la déstabilisation de la région des grands lacs. Voilà pourquoi les troupes d’avance du Kenya se sont retirés. Le président Kenyan William Ruto entretient de bonnes relations avec le Rwanda » note Palmer kabeya Mikishi.

La RDC et ses autorités sont donc appelées à ouvrir grandement les yeux pour éviter d’être surpris par un plan occulte que ses voisins dont le Rwanda ont toujours orchestré depuis plusieurs années.

 

Bolangi Ikokota Bura

 

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