L’on s’approche à pas de géant à la prochaine échéance électorale en République démocratique du Congo, qui constitutionnellement parlant se tiendra fin 2023.
La Commission électorale nationale indépendante voudrait tenter une expérience, celle de voir les congolais de l’étranger participer au vote.
Pour cette première expérience, les congolais de 5 pays sont concernés. Il s’agit de ceux du Canada, de la France, des États-Unis, de Belgique et de l’Afrique du Sud.
Cependant, l’on doit reconnaître que, ce n’est pas un pari facile à gagner quand on sait que plusieurs des congolais de la diaspora ont déjà acquis une nationalité de leurs pays d’accueil.
Une autre nationalité que celle congolaise est bien entendue une entorse à la constitution congolaise qui souligne que la nationalité congolaise est exclusive. Par ce fait, l’on ne peut participer au vote en RDC avec une double nationalité.
Pour Jérôme Bosson, expert aux questions électorales qui a intervenu sur la radio Top Congo FM, la CENI doit pour réaliser ce projet, mettre un mécanisme d’enrôlement en identifiant par ailleurs ceux de ces congolais qui détiennent encore une et seule nationalité à savoir, la congolaise.
Il faut noter que, la question de double nationalité est très complexe en République démocratique du Congo en particulier et en Afrique en général.
Bon nombre de congolais immigrants sont mis devant un fait accompli. Il leur faut la nationalité du pays de résidence pour voir les horizons s’ouvrir. C’est donc cette réalité que font face les congolais de la diaspora qui malheureusement ne leur facilite pas la tâche au pays.
Pour bon nombre d’observateurs, il faudra y aller avec prudence pour ne pas déranger la constitution qui est claire en matière de nationalité.
La rédaction
