La Republique Democratique du Congo qui assume la présidence de l’Union Africaine (UA) pour l’exercice 2021 doit saisir cette occasion pour envisager et implimenter les reformes institutionnelles afin de rendre l’UA très efficace, accessible et démocratique.

En tant que chef de cette grande organisation continentale, le président Tshisekedi incarne le pouvoir d’influencer les réformes institutionnelles tant attendues qui permettrons à l’UA de défendre la souveraineté continentale , l’indépendance de ses États membres, promouvoir et défendre des positions africaines communes sur les questions d’intérêt pour le continent et ses peuples, et encourager la cooperation internationale

Parlant des réformes institutionnelles de l’UA, la transformation du parlement Pan-africain du rôle consultatif à un organe législatif avec plein pouvoir est une question d’urgence.
Plusieurs experts ont soutenu que le processus de réforme de ce parlement permettrait à l’amélioration du système de gouvernance en Afrique et favorisera une bonne exécution des programmes de développement et des initiatives transformatrices qui accéléreraient la mise en œuvre de divers plans et programmes d’action, y compris l’Agenda 2063.

Depuis la fin de la période coloniale, la perception des parlements en Afrique est généralement loin d’être positive. Les parlements sont souvent considérés comme inefficaces, sans pouvoir, inutiles et souvent redondants. Le parlement Pan-africain a été créé en 2001 pour promouvoir la participation populaire et la représentation du peuple africain à la prise de décisions, à la bonne gouvernance, à la surveillance, la responsabilité et la transparence. Sa création
envisageait la défence d’une bonne gouvernance politique en tant que structure représentative au sein de l’UA. Malheureusement, c’est à l’encontre de cette conviction que le parlement Pan-africain est évalué.

Deux décennies après sa création, ce parlement continue à montrer qu’il est toujours confronté à de nombreux obstacles et il est toujours incapable d’appliquer aucune de ses décisions; son influence se limite aux pouvoirs consultatifs. En outre, les députés Pana-africains ne sont pas élus directement par le peuple Africain, mais désignés par les parlements nationaux. Cela compromet son indépendance d’accomplir ses tâches sans préjudice.

L’élection du président Tshisekedi à la tête de l’UA en cette période cruciale où le parlement Pan-africain est critiqué est d’une grande importance pour la conduite d’un programme transformateur. Nous espérons qu’il va s’impliquer personnellement pour faciliter le processus de reforme de ce dernier qui a un grand rôle à jouer dans le continent Africain.

Félicitation Monsieur le Président pour votre élection à la tête de l’Union Africaine.

Leonard Mulunda.

Politologue & Diplomate de formation. Spécialiste en Politique Publique & Gouvernance Globale. Chercheur & Consultant en Communication Politique

By 24news

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