Le Général Brent Scowcrof disait: »L’art de la diplomatie est de saisir une opportunité et d’en faire quelque chose ». Par manque de conformité aux conditions d’éligibilité basée entre autre sur la politique économique, la bonne gouvernance, le pluralisme politique, la politique commerciale et d’investissement, et la liberté d’expression et de presse, l’appartenance de la RDC au sein de la loi Africa Growth and Opportunity Act (AGOA ) était suspendue par le président Barack Obama en 2010. Il nous fallait donc attendre son investiture du 24 Janvier 2019, pour le voir saisir des opportunités politiques et diplomatiques afin de replacer la RDC sur la carte internationale. Donc l’Etat de Droit qui est le socle de sa politique de gouvernance est entrain de produire ses fruits. Ainsi, avec cette victoire, le président Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo mérite bien notre reconnaissance et admiration.

Depuis sa promulgation le 18 Mai 2000 par le président Bill Clinton et son renouvellement en 2015 par le président Barack Obama , AGOA est au cœur de la politique économique des États-Unis et de ses engagements commerciaux avec l’Afrique Subsaharienne. Cette loi commerciale offre aux éligibles pays de cette région d’Afrique un accès en franchise de droits au marché américain pour plus de 1800 produits, en plus des 5000 éligibles à l’accès en franchise dans le cadre du programme du Système Généralisé de Préférences (SGP).

Notre retour au sein d’AGOA doit nous aider à éradiquer les erreurs du passé pour que, d’ici 2025, nous puissions utiliser cette opportunité pour une valorisation locale, parce-que depuis son éligibilité jusqu’à sa radiation en 2010, le bilan de la RDC dans le cadre des échanges commerciaux au sein d’AGOA était très négatif. Discutablement,nous avons pu exporter aux Etats-Unis que du bois scié parmi tous les produits congolais éligibles à cette loi.

Ceci veut dire que notre pays n’a pas pu tirer profit des avantages douaniers offerts à divers produits congolais eligibles, à cause de certains obstacles qui sont eradicables. Chercher à éliminer ces obstacles pour un bénéfice maximal nous aiderait à éviter d’écrire notre propre histoire avec la gomme. Car le vrai problème de notre pays est que, nous consommons ce que nous ne produisons pas et nous produisons ce que nous ne consommons pas.

C’est maintenat au Ministère de commerce extérieur, dont lui même est coordonnateur des activités d’AGOA en RDC, de travailler sur l’élimination des obstacles majeurs qui n’ont pas permis à la RDC de tirer profit d’AGOA jusqu’à sa radiation. Car, ni les producteurs agricoles, ni ceux d’oeuvres d’art, ni même le milieu d’affaires de la RDC n’a pu rendre connaissance des avantages qu’offre AGOA. Par example: les fromages de Kivu auraient pu être commercialisés aux Etats-Unis mais malheureusement ce produit n’a pas été exporté jusqu’à notre suspension en 2010.

Le ministère du commerce extérieur doit mettre en place un comité « AGOA-RDC » qui doit jouer un rôle important se résumant en suivi et évaluation des activités d’AGOA en RDC. Il nous faut aussi établir un organe technique qui doit être le trait d’union entre Kinshasa et Washington pour une évaluation continuelle de la politique générale des investissements et exportations des nos deux pays.

Leonard Mulunda.
Master en Politique Publique et Gouvernance Globale.
Consultant en Communication politique à African Parliamantarian Association for Humans Rigths (AfriPAHR) University of the Western Cape / Afrique du Sud.

By 24news

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