10 ans jour pour jour, l’ONU avait publié le « rapport mapping » retraçant les différents crimes de guerre et crimes contre l’humanité opérés par les groupes armés tant congolais qu’étrangers entre 1993 et 2003. Sa non-applicabilité a poussé les activistes des mouvements citoyens congolais à hausser le ton pour exiger justice et réparation.

Cette non-applicabilité fait réagir plus d’un congolais, dont Pascal Muteba, activiste pro-démocratie et défenseur des droits de l’homme qui s’est confié à notre rédaction.

« Dix ans après sa publication, je pense que les extrêmes cruautés subies par les congolais sur leur sol ne peuvent pas être jetées dans les oubliettes, au risque de nous faire croire que le rapport mapping était une formule protocolaire  », a-t-il dit.

Un silence de l’Etat Congolais qui inquiète Elsie Lotendo de Biso Basi Telema qui donne un état des lieux depuis la publication du rapport mapping.

« Nous n’en sommes nulle part. Déjà 10 ans depuis que ce rapport a été publié, malheureusement, il n’y a pas d’applicabilité et les commanditaires sont sans inquiétudes et continuent à opérer, à massacrer la population congolaise et à violer cruellement nos mamans chaque jour à l’Est du pays. Nous devons savoir que les Congolais aussi ont droit à la dignité. » fait-elle savoir.

Pour son applicabilité, les activistes réclament réparation et justice sur tous les acteurs qui, de prêt comme de loin, ont eu un rôle à jouer dans cette « situation sanglante »

« Ce que nous exigeons pour que justice soit faite, c’est la création d’un tribunal pénal International pour que les commanditaires paient de leurs atrocités.
Car il ne peut y avoir la paix au Congo sans que la justice soit établie »,
estime Elsie Lotendo.

« La violation systématique des Droits de l’homme et les atrocités au Congo de 1993 à 2003 ont encore un vent crisogène jusqu’à ce jour. Pour y remédier, je pense comme tout congolais qu’il faut responsabiliser les acteurs impliqués dans ces déboires en vue de respecter tout celui et toute celle qui a versé son sang dans cette guerre très historique. Il faut reconnaître le génocide. Je crois que c’est le mieux à faire », ajoute Pascal Miteba.

Hugues Mpaka Mutwefa Breloc

By 24news

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