Aujourd’hui 6 Août 2020 marque le 75ème anniversaire du largage de la bombe atomique . C’est le 6 août 1945 qu’un bombardier Américain B-29 appelé Enola Gay a largué la bombe à l’uranium sur la ville de Hiroshima et Nagasaki au Japon. Bien que cet événement soit crédité par certains pour avoir mis fin à la Seconde Guerre mondiale, il est regrettable qu’il ait coûté la vie à au moins 140 000 personnes dans la ville et que de nombreux autres soient décédées dans les prochains jours suivi par des terribles blessures causées par l’empoisonnement aux radiations enregistrées.

Mon but en rédigeant cet article et d’éclairer l’existence d’un lien entre le Japon et la République Démocratique du Congo encore plus l’Hiroshima et Shinkolobwe sur cet événement douloureux en rappelant au monde entier que l’uranium utilisé pour construire la bombe atomique était de la mine de Shinkolobwe située dans la ville de Likasi dans la province du Haut Katanga.

Le projet Manhattan initié par Albert Einstein ne pouvait pas atteindre ses objectifs sans la mine de Shinkolobwe à cause des ses minerais qui contenaient en moyenne 65% d’oxyde d’uranium par rapport au minerai Américain et Canadien, qui en contenait moins de 1%.

L’extraction de cette matière rare à eu lieu lorsque notre pays était sous la houlette de la colonie belge qui nous rappel d’une période sombre de notre histoire, marquée par la souffrance, le racisme, la ségrégation et les inégalités extrêmes.

Nous savons tous qu’après la 2ème guerre mondiale, la mine de shinkolobwe est devenue un point central du conflit de la guerre froide entre les superpuissances. Aujourd’hui, bien que fermée, les mineurs clendestins,désespérés de gagner leur vie y vont pour extraire l’uranium et le cobalt sans tenir compte des menaces graves à leur santé.

Le moment est venu de dire au monde que le caractère unique des minerais de Shinkolobwe a eu un impact sur la fin de la 2ème guerre mondiale. L’avertissement d’Einstein Le 2 août 1939 aux américains à travers une lettre destinée au président Franklin Roosevelt concernant la fabrication d’une bombe chimique par l’Allemagne nazie aboutissa à l’approbation du projet Manathan, mais aussi il a rendu les États-Unis capables de faire en sorte que son agence de renseignement et le Bureau des services stratégiques envoient des agents dans notre pays pour protéger le transit du minerai et empêcher la contrebande vers l’Allemagne.

Ce qui n’a jamais été communiqué efficacement au monde depuis la fin de la 2ème guerre mondiale c’est la dépendance du projet Manathan sur le minerai congolais.

Après l’événement d’Hiroshima, l’histoire nous renseigne qu’une déclaration de l’ancien Premier ministre britannique Winston Churchill avait attiré l’attention sur le «matériel de course indispensable pour le projet» fourni par le Canada, mais, aucune mention sur la RDC était faite. C’est la preuve que lien entre Hiroshima et notre pays a été largement invisible dans le monde entier.

Parlant de Shinkolobwe, je connais l’histoire d’un grand-père, qui avait été empoisonné par les radiations et avait un morceau de cerveau qui sortait de sa bouche aussi celle d’un mineur qui s’est approché d’une télévision après être venu de Shinkolobwe causant de graves interférences avec la réception. Ce que nous ne devons pas oublier est que «lorsque le prédateur a pris les mines africaines, il a laissé la mort, la pauvreté, les conflits et la guerre».

Nos minerais ont été pris sans consulter les habitants de Likasi sur les raisons de leur extrait. Il n’y a pas non plus de documents appropriés depuis plus des 75 ans.Dans ce monde moderne , le pouvoir de connaître le passé est inévitable. Nous devons prendre nos responsabilités et écrire notre propre histoire car le manque d’information sur le rôle que notre pays a joué dans le passé rendra difficile à la génération future de retracer notre pays sur la carte internationale.

Dans l’esprit de l’application d’une justice sociale, les mineurs de Shinkolobwe et leurs familles devraient être indemnisés par les gouvernements belge et américain. Un consensus autour de cette question serait nécessaire pour que l’indemnisation soit reçue par les victimes en toute transparence.

Il y a cinq ans, que j’ai eu l’occasion d’être pami les orateurs principaux lors de l’événement « Hiroshima, a missing Link » qui s’est tenu au Musée de Cape Town en Afrique du Sud avec Madame Susan Williams, Professeur et aussi chercheuse principale à l’Institute of Commonwealth Studies de l’Université de Londres. L’événement a été perçu comme un moment de recherche et d’examen constructif du passé et de sa relation avec le présent.

Toujours dans la perspective d’une recherche approfondie, cet article nous offre une occasion d’explorer le rôle de la RDC dans l’histoire du monde, particulièrement celui joué dans la 2ème guerre mondiale. Il nous rappel l’importance de la RDC de figurer parmi les défenseurs d’un monde sans arme nucléaire.

Bien que notre pays soit considéré par beaucoup comme une nation faible dans la politique internationale, il est urgent que notre parlement ratifie le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires signé le 20 septembre 2017 par Leonard She Okitundu, alors ministre des Affaires Étrangères pour prouver notre détermination de vivre dans un monde sans arme nucléaire.

En tant que signataire du Traité de Pelindaba de 1996, qui a établi l’Afrique comme une zone exempte d’armes nucléaires, nous devons utiliser nos moyens diplomatiques pour relier Hiroshima et Nagasaki à Shinkolobwe et faire en sorte que le role joué par la RDC durant la fin de la 2ème guerre mondiale soit expliqué et documenté.

Leonard Mulunda. MPA
Politique Publique et Gouvernance Globale
Consultant en communication politique à AfriPAHR ( African Parliamentarian Association for Human Right

By 24news

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