C’est le dégel entre le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi et son 1er ministre, Ilunga Ilunkamba, selon Jolino Makelele, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement. Il était temps, car à la SOKIMO SA, Société des mines d’or de Kilo-Moto, la décision conjointe du Président de la République et du Premier ministre sur le cash flow de AJN est très attendue.
Il n’est plus question des actes de l’OHADA, du code minier révisé ou d’autres lois sur la gestion des entreprises mais d’une décision politique : la gestion future de SOKIMO SA devra faire l’objet d’une concertation entre le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi et le 1er ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Mutatis mutandis, le dossier sera, en réalité, géré entre les deux partenaires physiques de l’alternance. Le 1er ministre ne servirait que de porte-voix.

SOKIMO ne produit pas du thorium ou de l’uranium, des minerais hautement stratégiques, juste de l’or. Mais la réalité politique a prévalu sur les normes managériales et le schéma rationnel pour sortir la SOKIMO SA de son éboulement financier. Voilà plus de 45 jours que cette option a été levée car le Conseil des ministres ne s’est pas accordé sur l’avis favorable du gouvernement sollicité par le ministre des Mines, le FCC Willy Kitobo Samsoni et soutenu par son collègue du Portefeuille, le FCC Clément Kuete sur la société publique. Les deux ministres ont proposé lister « un actif en bourse via le véhicule financier AJN RESOURCES en vue de mobiliser du cash flow susceptible d’aider la SOKIMO à parfaire la recherche et éventuellement commencer la production dans KIBALI SUD ».

Dans son plaidoyer, Clément Kuete avait, en effet, établi un check-up désespéré de la Société des mines d’or de Kilo Moto à savoir, que tous les partenariats conclus jusque-là se sont avérés improductifs, que les créances que détient SOKIMO SA sur l’Etat sont de USD 1.281.000 (au titre de créance certifiée) et USD 71.320.000 de créances non certifiées, que l’entreprise accuse des arriérés de salaires estimés à 80 mois, qu’un nombre important d’employés est éligible à la retraite et qu’enfin  » la solution idéale envisageable passe par le regroupement des actifs (gisements) de la SOKIMO en trois catégories dont la première catégorie concerne les gisements de ZANI KODO, Watsa et Nizi ». Un actif qui fera l’objet d’une introduction en bourse via un « véhicule financier » qu’est la firme AJN RESOURCES INC.

La deuxième catégorie portera sur des négociations en vue de trouver une solution en ce qui concerne les permis litigieux, a poursuivi le ministre du Portefeuille qui ajoute que la troisième catégorie concerne les périmètres miniers libres sur lesquels la Société BARRICK, qui est en partenariat avec SOKIMO, peut mener des recherches pour la détermination de certification de réserve. Les deux ministres FCC n’ont pas pu convaincre leurs pairs du bien-fondé de leur démarche. Un pugilat verbal s’en est suivi. Au finish, le Président et son 1er ministre vont devoir se prononcer avant la décision finale du Conseil des ministres, a indiqué, à propos, le porte-parole du gouvernement, le ministre de communication et médias, l’UNC/CACH Jolino Makelele.

POLD LEVI M.

By 24news

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