Les échauffourées entre les Forces Armées de la République démocratique du Congo et le mouvement M23 s’accentuent, ce lundi 24 octobre, dans la localité de Ntamungenga où, selon les informations recueillies, les tirs à l’arme lourde se font entendre.

En cette 2ème journée consécutive, des affrontements autour de cette localité, l’association médicale humanitaire internationale Médecin Sans Frontière (MSF) s’inquiète de la situation des population civiles à cause des bombardements qui sont fréquents dans ce coin du pays depuis 2 jours et ayant déjà fait plusieurs victimes.

Intervenant sur RFI, Bénédicte Le Coq en charge des urgences du MSF dans le territoire de Rutshuru exprime le tourment de cette structure face à la situation humanitaire qui prévaut à Ntamungenga.

« Nous sommes très inquiets de la situation humanitaire à Ntamungenga où les bombes tombaient en début de cet après midi. A cause des bombardements, MSF n’a pas pu accéder à la zone », infirme-t-elle.

Selon les informations en début de la matinée il y avait 14 blessés dont 6 nécessitaient une évacuation urgente. Le bilan s’est effectivement alourdi au cours de la journée .

« Dans l’après midi, une bombe est tombée dans le jardin à Ntamungenga et a causé 2 morts et 10 blessés », a déclaré Bénédicte Le Coq.

La représentante du MSF dans le Rutshuru a continué son intervention à réitérant le besoin émis hier par cette structure, celui de l’ouverture d’un couloir humanitaire pour l’évacuation des blessés et des civils bloqués sur place ;

« Nous sommes aussi inquiets pour la population qui est restée sur place. On nous dit qu’il y aurait 400 personnes au niveau du couvent et davantage au niveau des centres de santé. On espère qu’un couloir humanitaire doit pouvoir être ouvert, afin d’évacuer très rapidement ces blessés et la population civile qui se trouve coincée dans ce village », a conclu la chargée des urgences du MSF dans le territoire de Rutshuru.

Signalons que selon le bureau de coordination des affaires humanitaire (Ocha), on compte 23.000 déplacés depuis la reprise des hostilités le jeudi 20 octobre dernier, et selon le HCR le nombre total des déplacés est estimé à 396.000 sur toute l’étendue du territoire de Rutshuru.

Zephy Pengume

 

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