Il n’est à ce jour, un secret pour personne que la République démocratique du Congo est devenue l’otage de chefs des confessions religieuses mais qui visiblement en réalité, parlent, discutent et entrent dans la politique mieux que des politiciens pratiquants.

Plusieurs semaines se sont écoulées, mais pas toujours d’entente entre les prédicateurs de “ l’amour , de la cohésion et l’unité et l’abandon de soi”, au sujet de la désignation du candidat président de la CENI.

Au finish, l’opinion se rendra compte que les chefs religieux loin de prêcher le sens de l’écoute, l’amour et la cohésion par exemple, ont cependant, du mal à mettre en pratique leur enseignement qui du reste , est l’évangile par excellence légué par le maître qui est le Christ, si est seulement si , ils sont ses véritables disciples.

Ceci s’illustre par le manque d’humilité de part et d’autre, l’égoïsme et l’oubli de soi au profit de la nation que les princes de l’église de la République démocratique du Congo n’arrivent pas à faire montre , en prenant sans le savoir toute une nation en otage alors que les jours qui nous séparent des élections de 2023, indiquent sans ambages que le délai constitutionnel sera difficilement tenable.

Divisés profondément autour du processus de la désignation du candidat président de la CENI, les chefs confessions religieuses ont montré à la face du monde qu’ils sont plus politiciens que les politiciens pratiquants surtout pour avoir invité dans un débat technique au cours de leur plénière les idées d’ordre tribal enchaînées des échanges médiatiques ignominieux entre “bergers” , calomnies dans un sens comme dans un autre et cela avec toutes les conséquences qui en découlent dont la perte de la moindre crédibilité qui leur restait du moins au nom de la foi et non de convenance politique déjà brouillée.

À ce même sujet, six de huit confessions religieuses ont déposé mercredi dans la soirée a-t-on appris, leur PV à l’assemblée nationale alors que les deux autres confessions religieuses (catholique et protestante), ont sollicité au chef de l’État, une audience. À qui profite cette brouille? s’interrogent plusieurs observateurs indignés.

Cette brouille persistante de nature à favoriser non seulement le glissement, mais aussi réaliser un plan soupçonné proche d’un camp politique, nécessite plusieurs interrogations. Aux grands maux, grands remèdes, dit-on.

Ne serait-il pas l’occasion de confier l’organisation des élections au ministère de l’intérieur ? À ne pas confondre avec le ministre de l’intérieur qui n’aura aucun rôle à jouer dans cette organisation si ce n’est d’offrir les installations à sa disposition à travers le pays aux Experts électoraux, notamment les bureaux communaux.

À l’allure où vont les choses, les violons entre chefs religieux ne vont jamais s’accorder avec la crise de confiance entre eux qui s’est déjà invitée notamment avec les enregistrements sonores “illégaux” mentionnés dans le récent communiqué de six confessions d’une part et les multiples tentatives de corruption soulevés par le président de la plateforme confessions religieuses Marcel Utembi lors d’une plénière d’autre part.

Face à cette méfiance, donnant lieu au dilemme, l’élite Congolaise est appelée à se dépasser pour ouvrir un mécanisme politique devant même s’il est difficile, mettre les acteurs politiques en présence d’accord et privilégier l’intérêt supérieur de la nation. Serait-ce , l’arbitrage de Félix Tshisekedi qui, on le sait bien, ne se laissera jamais faire à ce propos. Le pays est par conséquent pris en otage par les chefs des confessions religieuses qui ont ouvert sans le savoir un large boulevard aux partisans du glissement. À qui la faute ?

Faustin Kalenga

By 24news

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