Le ministère du Budget à travers la Direction générale des politiques et programmation budgétaire(DGPPB) dispose déjà d’une ébauche du budget 2021. Il se chiffre, en équilibre, en dépenses et en recettes, à 14 589 664 876 532 FC avec un taux de change moyen (CDF/USD) 1 856,85 FC. Soit 7.857.212.417,04 dollars.
Il est de près de 40M en régression par rapport au budget initial de 2020, soit 11 milliards de dollars, mais en net accroissement par rapport au collectif budgétaire ou budget 2020 amendé mais non encore présenté au Parlement de 6 milliards de dollars.

En 2021, la RDC devrait connaître un relèvement de la croissance de 3,5% après une récession de -1,9% projetée en 2020. Le taux d’inflation moyen devrait observer une baisse moyenne d’un peu plus de 1point de pourcentage entre 2021 et 2023. Il se situerait à 9% en moyenne sur la période, contre 31% en 2018, 5,9% en 2019 et 9,4% en 2020. Ces estimations supposent un redressement de l’économie mondiale et nationale dans un contexte de reprise de la production et du commerce extérieur, du relèvement des cours des principaux produits d’exportations du pays et de l’accroissement des investissements publics.

Dans ces conditions, la programmation budgétaire 2021 postule une amélioration de la collecte des recettes à travers notamment la mise en œuvre des mesures de la politique fiscale alignées dans le cadre budgétaire 2020-2022 et dans le budget 2020 dont la plupart n’ont pas été appliquées en raison de la COVID-19.

Il s’agit notamment de la limitation de l’octroi des exonérations dérogatoires [L’inspection générale des finances(IPG) est déjà en mission au sein des entreprises], l’élargissement de l’assiette fiscale, notamment la ponction de l’IPR sur les primes, le suivi et le prélèvement systématique des impôts, droits et taxes à payer par les entreprises minières en phase d’exploitation et de production, l’informatisation du système fiscal en matière de déclaration et de perception des impôts, l’effectivité des dispositions du code minier, notamment la dotation de 0,3% du chiffre d’affaires pour la contribution aux projets de développement communautaire.

Les experts de la Direction générale des politiques et programmation budgétaire insistent notamment sur une bonne coordination des politiques monétaire et budgétaire en vue de la relance économique en R-dC. Ce n’est un secret pour personne, le ministre du Budget (le CACH/UNC Baudouin Mayo) et celui des Finances (FCC/PPRD Sele Yaghuli). La Banque centrale est soupçonnée d’entretenir des comptes et des sous-comptes sujets à caution. Des voix (Franck Diongo, Noël Tshani, Kin kiey Mulumba, etc.,) s’élèvent de plus en plus exigeant l’audit de la trésorerie nationale. Il sied cependant de noter que ce budget préliminaire connaîtra des amendements à trois à niveaux, primo, lors des conférences budgétaires où tous les services de l’Etat dont les ministères et même la présidence de la république viendront présenter et défendre leurs budgets respectifs, au Conseil des ministres puis dans les deux chambres du Parlement.

Lors de la clôture du séminaire d’orientation budgétaire, fin juillet 2020, le Vice-Premier ministre et ministre du Budget, Baudouin Mayo avait déjà convié, « tous les ministères et services publics au respect strict des directives de la Circulaire contenant les instructions relatives à l’élaboration de la loi de finances de l’exercice 2021, et des plafonds indicatifs qui seront mis à jour par la Direction Générale des Politiques et Programmation Budgétaire, au regard des recommandations des présentes assises ».

POLD LEVI M

By 24news

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