Le Directeur de Cabinet Adjoint du Président de la République chargé des questions Économiques et Financières, André WAMESO, l’Inspecteur Général, Chef de Service de l’Inspection Générale des Finances, Jules ALINGETE KEY, le Ministre d’Etat, Ministre des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction, Alexis GISARO MUVUNYI et le Ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement, Patrick MUYAYA KATEMBWE, ont co-animé ce lundi 29 janvier 2023, un briefing presse autour du « Rééquilibrage du contrat chinois : chiffres clés, autres avantages obtenus par la RDC et désenclavement ».

Dans son mot introductif, Alexis Gisaro est revenu sur la présentation en conseil des ministres de l’évaluation du contrat chinois jusqu’à l’annonce par le Président de la République Félix Tshisekedi lors de son discours d’investiture, de 7 milliards USD qui vont servir pour des projets de désenclavement des routes. 15 ans après que Kinshasa a conclu un contrat de convention de collaboration avec un groupement d’entreprises chinoises dans le but développer les infrastructures, un rééquilibrage s’imposait sur instruction du Chef de l’État qui a constaté une léthargie.

« Je voudrais juste informer l’opinion que la RDC avait conclu en avril 2008 un contrat de convention de collaboration avec un groupement d’entreprises chinoises afin que nous puissions développer ensemble un projet minier et des projets d’infrastructures. Vous savez que la RDC regorge des ressources naturelles importantes, et il a plu aux autorités de l’époque de pouvoir mettre ces ressources naturelles et faire un échange ressource contre infrastructures. L’objectif recherché dans ce contrat était de développer nos infrastructures. 15 ans plus tard, les choses n’évoluaient pas selon le rythme souhaité. C’est ainsi que le Président de la République avait donné instruction au gouvernement de pouvoir travailler sur un rééquilibrage de cette convention de collaboration afin de lui redonner sa quintessence qui était d’obtenir des infrastructures à la hauteur des défis que nous avons en RDC. Nous avons voulu au travers de cette instruction, pris langue avec la partie chinoise et les personnalités du comité qui sont ici qui a travaillé et réfléchi dans une ambiance amicale », a-t-il rappelé.

Le Ministre d’État, Ministre des Infrastructures a dans la foulée mis un accent particulier sur le montant d’investissements en infrastructures défini.

« Ce contrat avait défini un montant d’investissement en infrastructures d’à peu près 3 millions. Je suis heureux de vous informer que les 7 milliards dont vous avez entendu parler que le Chef de l’État a annoncé de son discours d’investiture, c’est effectivement ce que nous avons pu obtenir. Nous sommes passés de 3 milliards d’investissement en infrastructures à 7 milliards. Ce qui veut dire qu’on a plus que doublé le montant alloué aux infrastructures. Il faut souligner que le rythme de consommation de ces investissements depuis 2008 jusqu’aujourd’hui, le constat fait c’est que nous avons alloués aux infrastructures à peu 822 millions USD. Le montant annuel au lieu qu’il soit de 26 millions USD, il est passé à 324 millions USD. Pour cette année 2024, ce montant ne sera pas de 324 millions USD, ce sera plutôt de 624 millions USD qui seront alloués aux infrastructures », a-t-il souligné.

Inspecteur général des Finances, Jules Alingete, a, prenant la parole à son tour, effleuré des motivations qui lui ont permis de réauditer ce contrat et relevé la genèse d’un contrôle sur la validité et la régularité des exonérations accordées aux opérateurs économiques.

« Les inspecteurs se retrouvaient à Lubumbashi et se sont butés à un cas d’exonération exorbitante accordée au projet Sicomines et voulaient savoir quelle était la contrepartie. À cette question, la Sicomines a présenté la Convention de collaboration du 22 avril 2008 qui liait un groupement d’entreprises chinoises à la RDC. En lisant cette convention, il ressort que les bénéfices des exonérations étaient subordonnés à la construction d’un certain nombre d’infrastructures en RDC. Voilà pourquoi l’Inspection Générale des Finances a voulu d’abord savoir 15 ans après la mise en œuvre de cette convention, quelles étaient des infrastructures déjà construites en contrepartie des exonérations accordées. Il va s’en suivre que les infrastructures n’étaient pas à la hauteur, et nous avions décidé de faire rapport à la haute hiérarchie sur cette situation du projet Sicomines. Il a été décidé qu’on procède à l’évaluation de la convention 15 ans après sa mise en oeuvre », a dit Jules Alingete.

L’Inspecteur général des finances a en outre précise que L’évaluation menée par l’IGF a débouché sur trois constats notamment, le déséquilibre dans la répartition des gains financiers provenant du projet, le très faible niveau de financement des infrastructures et le cas de barrage hydroélectrique de Busanga construit au Katanga

Pour sa part, André Wameso a évoqué surtout le cheminement des discussions mettant également l’accent sur le déséquilibre de plusieurs partenariats, que le Président de la République a pu impulser des négociations pour arriver à un rééquilibrage dont les résultats seront légués à la postérité.

« Il faut savoir que le maigre financement que nous avons reçu par la partie chinoise, c’était de l’emprunt qui était garanti par le groupe d’intérêts chinois et dont les intérêts étaient supportés par l’État congolais (…) Nous avons constaté que le projet dégageait suffisamment des bénéfices pour que la RDC puisse bénéficier en terme des travaux d’infrastructures directement à partir des bénéfices réalisés par Sicomines ».

*Cellule de communication*

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