Les congolais avaient rêvé d’aller en finale de la Coupe d’Afrique des Nations, un rêve stoppé net ce mercredi 07 février au stade Alassane Ouattara où les Léopards ont été battus par les éléphants de la Côte d’Ivoire. 1 but à 0, les 11 de la RDC n’ont pas du tout démérité, ils ont joué, mais plus que ça, ont porté le message pour une situation qui va au delà du football.
En effet, le signe attestant les massacres de la population dans l’Est du pays pendant l’hymne national et le brassard noir porté par les joueurs, était un message fort qui traduit la souffrance de tout un peuple qu’on tue depuis bientôt 30 ans, et ce, dans une indifférence totale de la communauté internationale.
Pour ce rendez-vous, non moins important pour la République démocratique du Congo, les supporters étaient aussi mobilisés pour faire passer le même message. Cependant, les téléspectateurs à travers le monde, ont tous remarqué que, hormis une séquence pendant le debout congolais, l’hymne national de la RDC, les caméras au stade Alassane Ouattara n’a plus, ne fut ce qu’une seule fois filmé le public congolais.
Dans ce stade, où les supporters ivoiriens avaient tout envahit, soutenant leur équipe nationale, ce qui est toute à fait normal, mais on pouvait aussi percevoir comment les joueurs congolais étaient hué à chaque fois qu’ils avaient la balle.
Ce qui doit plus choqué les congolais, ce n’est pas la défaite, mais plutôt cette illustration de complot qui entoure cette situation dans l’Est du pays. Oui, les congolais sont convaincus que l’ordre a été donné pour qu’en aucun moment la caméra ne soit braquée sur les supporters congolais.
Oui, le complot est grand et s’étend sur tous les axes sur le plan international. Ce qui doit davantage interpeller les autorités, les politiques, le peuple congolais de réaliser que face à l’ennemi, la RDC est seule contre tous.
Jacques Amboka
