L’expert électoral congolais et candidat à la présidence de la CENI, Denis Kadima a reçu un vibrant hommage du Centre Africain de Recherche sur l’Ingénierie Electorale (C.A.R.I.E.L), en reconnaissance de sa grande contribution au renforcement des processus électoraux en RDC depuis plus de 20 ans. Au vu des qualités humaines et professionnelles de cet expert international, on peut dire que cet hommage est bien mérité.

Sous la plume de Ferdinand Kapanga, l’auteur de la revue et un pionnier dans le secteur électoral en RDC, le numéro 012 de la revue « Echos des Urnes » paru récemment, explique largement comment Denis Kadima et l’EISA, l’organisation qu’il dirige n’ont pas ménagé leurs efforts pour apporter l’appui technique et financier aux élections congolaises. Ils ont pris en charge la formation de beaucoup d’acteurs électoraux au Congo et à l’extérieur du pays, et leur ont permis d’observer les élections dans d’autres pays avancés en la matière, pour les exposer aux bonnes pratiques électorales. « EISA a été un partenaire privilégié (…) avant, pendant et après les élections de 2006 et aucune autre organisation n’a semé autant la culture électorale aux Congolais à l’époque où la documentation et les informations électorales étaient encore rares » renseigne Kapanga.

A l’époque, la RDC était en contexte de guerre et ce n’était pas évident de trouver les moyens humains et matériels pour la formation des acteurs politiques, des parlementaires de la transition, de la société civile, des partis politiques etc. C’est grâce à l’appui financier et technique de l’EISA que les travaux de la Constitution congolaise ont pu être lancé, alors qu’ils étaient au point mort par manque de financement et d’appui technique. Ce soutien a été décisif pour que la Commission constitutionnelle du Sénat puisse travailler sur ce qui deviendra plus tard notre loi fondamentale, telle que modifiée à ce jour. C’est ainsi que des discussions ont pu être possibles, pour lever des options constitutionnelles et le type de système électoral qu’il fallait à la RDC.

Il est bon aussi de rappeler pour mémoire que c’est EISA qui a jeté les bases des questions clés comme le statut de l’opposition et la parité homme-femme dans la Constitution. Bien que l’Institut se soit retiré du processus du développement de la Constitution aussitôt après avoir permis de mettre les travaux sur les rails, afin de se consacrer à d’autres urgences, son rôle de leadeur reste remarquable.

En plus de la Constitution, le code de bonne conduite des partis politiques, et les cadres de concertation dont tout le monde parle aujourd’hui portent aussi la signature de EISA. Les panels de médiation des conflits électoraux qui sont utilisés actuellement un peu partout en Afrique font partie des mécanismes innovants conçus par l’EISA et ont permis de réduire la violence électorale.

Il était bon que tout cela se sache et que ces efforts soient reconnus et cités, comme l’a rappelé Ferdinand Kapanga. « J’ai voulu rappeler cette histoire immédiate pour que les gens sachent trois choses : d’où nous venons et avec qui, où nous sommes et avec qui et où nous voulons aller et avec qui ».

Le Bulletin d’analyses électorales et de prévention des conflits du CARIEL, « Echos des Urnes », numéro 012 est à lire absolument, pour comprendre l’apport des uns et des autres à la longue marche démocratique de la RDC.

DINA

By 24news

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