Peut-on, prétendre entretenir des bonnes relations avec un pays et permettre la création sur son territoire d’une rébellion ? C’est la question dans la bouche des congolais, après l’annonce solennelle de l’Alliance Fleuve Congo, le nouveau mouvement rebel contre le régime Tshisekedi avec à sa tête Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante.

Après la condamnation par le ministre de la communication et des médias le vendredi 15 décembre, au soir de l’annonce de la création de ce mouvement, c’est autour du vice-premier ministre des affaires étrangères et de la Francophonie de monter au creanau.

En effet, Christophe Lutundula a annoncé ce samedi 16 décembre, la convocation de l’ambassadeur du Kenya en RDC. À en croire à Christophe Lutundula, c’est une démarche concertée avec son homologue le VPM de l’intérieur afin de comprendre l’attitude des autorités kényanes face à ce mouvement qui selon son leader, compte plus de 250 personnalités et 7 autres mouvements anti régime Tshisekedi.

« Nous allons demander de nous donner des explications de tout ce qui se passe, et, le cas échéant, le gouvernement congolais va exprimer sa désapprobation », note le chef de la diplomatie congolaise.

Notons que, l’ancien president de la centrale électorale qui a dirigé les élections en RDC en 2018, s’est éloigné petit à petit du pouvoir de Kinshasa en créant d’abord son parti politique puis se déclarant candidat président de la République pour les scrutins en cours.

Corneille Nangaa s’est par la suite exilé pour en fin se radicaliser avec cette création de ce mouvement de rébellion qui va aux yeux de tous, contribuer à l’effusion de sang des congolais déjà meurtri.

Pour les observateurs, Corneille Nangaa, en créant ce mouvement, se rapproche du Rwanda de Paul Kagame, pointé par la RDC comme la cause de l’instabilité qui secoue l’Est du pays depuis bientôt trois décennies.

Cette thèse, est bien soutenue par la présence du numéro 1 de M23, Jean-Bertrand Bisimwa à l’annonce de la création de l’Alliance Fleuve Congo le vendredi 15 décembre à Nairobi. Cependant, la RDC doit se montrer très intransigeante vis à vis du Kenya car, l’on ne peut créer un tel mouvement sur son territoire si les autorités de ce pays ne valident pas.

Le Kenya, dont les troupes ont fait partie de celles dépêchée par l’EAC et qui ont été appelées à quitter la RDC accusées de complicités avec le M23, n’a cessé de souffler le chaud et le froid dans la crise que traverse la RDC.

Le comportement ambivalent du président de ce pays, bien même avant qu’il ne soit élu comme président du Kenya, en est une preuve éloquente qu’on ne pouvait pas lui faire confiance.

Au delà de tout, les congolais doivent exiger des autorités plus de sévérité et rigueur face au Kenya car, la RDC ne peut permettre la création d’une rébellion sur son territoire contre un pays considéré d’ami.

Jacques Amboka

By 24news

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