La centrale électorale a publié ce vendredi la liste des candidats retenus à la députation nationale. L’AFDC-A dirigé par Modeste Bahati, le Président de la chambre haute du Parlement est en tête avec 479 alignés, suivi de MLC de Jean-Pierre Bemba avec 473 puis Udps Tshisekedi parti au pouvoir qui a présenté 459 et UNC de Vital Kamerhe qui aligne le même nombre des candidats que Ensemble de Moïse Katumbi à savoir 449.
Par ce classement, le Président du Sénat étale à tous ses ambitions , celles de ne pas être un poids léger à la prochaine mandature et qui va jouer pleinement un rôle de premier plan dans la politique nationale. Bahati n’est donc pas un né de la dernière pluie sur la scène politique.
Un acteur clé de la société civile aux heures du Maréchal Mobutu, Bahati a toujours été considéré comme un vrai organisateur, un meneur de jeu qui sait pousser le pion lentement mais sûrement jusqu’à damer son adversaire et atteindre ses objectifs, de lui, Mobutu avait une fois lancé à ses collaborateurs :
» Il faut faire très attention à Modeste. Ce garçon ne lâche jamais ».
C’est donc Bahati Lukwebo qui du temps du FCC de Joseph Kabila s’est montré ambitieux et démontré à l’autorité morale qu’il ne peut être mis dans le même sac que les autres car misant sur, son organisation politique et cette alliance autour de lui. Modeste a présenté à Joseph Kabila son cahier de charge qui du reste n’a pas été bien apprécié par l’ancien président de la République.
Modeste Bahati, n’avait pas hésité à claquer la porte pour ralier le camps de Tshisekedi et faire partie des premiers venus de l’Union Sacrée, la plateforme autour du Chef de l’Etat.
Il faut souligner que l’alignement des candidats à la députation nationale en République démocratique du Congo est une matière très sensible qui des fois divise les cadres dans plusieurs partis politiques. Autant des facteurs interviennent pour l’établissement de la liste des candidats d’un parti politique ou encore d’un regroupement. De la question de parité entre hommes et femmes en passant par l’épineuse question de financement de la campagne, sans oublier la représentativité en terme des provinces.
Jacques Amboka
